Petit précis de végétarisme (1) – La théorie

Ca fait un moment que j’avais envie de vous parler de végétarisme, puisque ça fait partie de la description de mon blog et que je ne me suis jamais réellement étendue sur le sujet. Sujet qui m’est pourtant très important puisqu’être végétarienne, c’est à un plein temps pour moi, donc ça me suit chaque jour que les dieux font. (je dis « les dieux » maintenant, telle une bonne habitante de Westeros)

J’avais commencé par écrire une diatribe enflammée et rageuse, et puis en me relisant un matin magnifique après mon petit-déjeuner végane et un quart d’heure de méditation, j’étais d’une belle humeur et j’ai trouvé ma production bien triste. Je trouve que je râle trop, en ce moment, sur ce blog. Alors j’ai tout jeté et me revoici avec une autre version, bien plus fournie et dense que ce que j’aurais pu produire en ne faisant que râler, d’ailleurs.

*

J’ai décidé de publier une espèce de grande foire aux questions du végétarisme, et pour cela j’ai demandé aux gentils twittos de l’Internet de m’envoyer les questions qu’ils auraient envie de poser à un.e végétarien.ne. Comme il y en a plein plein plein et que je tiens à vous garder en vie, ce billet sera en fait divisé en deux parties : on abordera d’abord la « théorie » du végétarisme, avec des définitions, une mise au point sur les carences, on parlera également de spécisme (et donc d’antispécisme), et je tenterai de répondre avec bienveillance à la question de l’apparent éternel conflit entre les végétariens et les non-végétariens.

Vous avez été nombreux.ses à me poser des questions pratiques : comment transitionner, comment ça se passe en société, quels aliments privilégie. J’y réponds dans le billet suivant, que j’ai publié à part pour qu’il soit plus facile de s’y retrouver.

*

Je n’ai jamais autant travaillé sur un article de ma vie entière de blogueuse, j’espère donc que mes réponses vont satisferont et attiseront votre curiosité sur ce mode de vie. N’étant pas experte en nutrition, en agriculture ou en rien du tout, il est possible que des erreurs et des maladresses se soient glissées dans ma publication. Je serais enchantée que vous me les signaliez gentiment, afin que je puisse corriger.

Bonne lecture !

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48 commentaires

  1. Bonjour,
    Ma belle-fille après avoir été végétaRienne, puis omnivore, devient végétaLienne. Je ne veux pas mourir idiot, donc je viens de parcourir ce blog (entre autres) pour comprendre cette démarche. J’y ai trouvé beaucoup d’infos intéressantes. Vous parlez de la souffrance animale, mais ne croyez-vous pas qu’en recommandant un livre (No steak) sur AMAZON, vous faites de la pub à un parfait exploitant des animaux à deux pattes. Nul n’est parfait !

    1. Bonjour Syd,

      Bravo de faire la démarche de comprendre les motivations du végétarisme et du veganisme.
      Votre reproche de ne pas être « 100% cruelty free » (en l’occurence en faisant faire du profit à Amazon qui exploite les hommes) est assez classique de la part des omnivores.
      J’ai envie de vous dire Et alors ? Au moins, on essaye, on fait ce que l’on peut. C’est toujours mieux que ne rien faire du tout. Ce n’est pas parce qu’on est pas parfait (mais qui l’est ? comme vous le soulignez) que notre combat ne vaut rien, ou que nos motivations sont bancales.

  2. A reblogué ceci sur therealcharet a ajouté:
    Article pertinent et complet qui répond aux interrogations des omnivores sur le végétarisme mais aussi des personnes qui souhaitent arrêter de manger de la chair animale mais ne trouvent pas de raisons.

  3. Végétarisme : régime alimentaire excluant toute chair animale (viande, poisson), mais qui admet la consommation d’aliments d’origine animale comme les œufs, les produits laitiers et le miel.
    Végétalisme : régime alimentaire excluant tout produits d’origine animale.
    Veganisme : mode de vie fondé sur le refus de l’exploitation animale. Au-delà de l’adoption d’un régime alimentaire végétalien, le véganisme exclut la consommation de tout produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux.

  4. Salut !

    Déjà ton blog est juste génial, ce qui est fou c’est qu’à mesure que je te lis, je me rend compte que je ne suis plus seule, que je ne suis pas la seule « tarée » féministe qui ouvre sa gueule quand ça plait pas, quand ça dérange ou que ça choque, et qui EN PLUS est végétarienne (celle qui renie en bloc le sacro-saint repas saucisson foie gras fromage pour bouffer de la laitue selon beaucoup…). Je me sens moins seule, et je culpabilise moins quand je lis que toi aussi tu manges des oeufs en société, que toi aussi il te reste cette paire de chaussures en cuir et que toi aussi tu emmerdes les autres qui te jugent.
    Ca me rend presque heureuse de voir que ton blog est petit à petit connu, qu’il a un impact et que finalement à travers toi c’est comme si ma pensée se diffusait, car je partage tes idées. Je me suis rendue compte aujourd’hui que tu étais comme un porte-parole pour des filles ou garcons qui comme moi n’osent pas ou ne prennent pas le temps de s’exprimer, et merci !
    Continue, ne lâche rien, et surtout ne baisse pas les bras, ne baissons pas les bras face à cette société qui bride les femmes, les animaux et les êtres vivants dans leur ensemble.
    Franchement, merci.Tu me redonnes de l’espoir et je pourrai me dire les soirs de déprime et de rage que je ne suis pas seule, même si c’est via internet, même si je ne te connais pas.

  5. Je viens de découvrir ton blog (que je trouve, soit dit en passant, génial) et je trouve cet article (et le suivant, mais je les ai lu dans le désordre au final) très bien fait. C’est très bien expliqué, sans prétention, et sans faux arguments, et ça donne vraiment envie d’en savoir plus et de discuter avec toi (parole d’une végéta*ienne qui ne supporte plus ce genre d’article qui véhiculent souvent une fermeture d’esprit assez affolante).

    Je tiens juste à réagir sur un tout petit point (parce que je ne peux pas m’empêcher de réagir et que je ne peux pas m’empêcher de rajouter toujours des parenthèses) : quand tu parles de l’anti-spécisme, tu évoques le fait qu’avoir un animal de compagnie nécessite une relation sans idée de possession et de domination (je fais gros là). Dans le cadre d’une personne qui a un chien, c’est malheureusement impossible. Il y a forcément une relation de dominant/dominé car c’est l’ordre naturel de la meute. Et si on instaure pas un rapport de domination avec le chien, il se placera alors lui-même en tant que dominant. C’est pour ça que chez de nombreuses personnes, c’est le chien qui fait sa loi, impose ses désirs, etc. ce qui peut être dangereux par exemple si on a des enfants en bas âge (mais il y a des gens que ça ne dérange pas, alors tant mieux pour eux). Après, avoir le rôle du « dominant » ne veut pas dire taper sur son chien pour qu’il obéisse ^^. C’est lui montrer que c’est vous qui décidez, et non lui (car dans l’esprit du chien, c’est soit lui, soit vous, pas de compromis).

    Enfin voilà, cela n’a pas vraiment de rapport avec le végéta*isme à proprement parler, mais je tenais à apporter cette petite précision. ^^ Sinon encore une fois bravo, merci pour cet article et les autres (j’ai particulièrement aimé celui sur « Mon corps m’appartiens » !) et bonne continuation. Je pense suivre ce blog régulièrement, car tu écris très bien, et en plus des choses très intéressantes. ;)

  6. Je ne le lis que maintenant, honte à moi ! Enfin, ça fait plaisir de lire quelque chose de plutôt documenté et pas moralisateur à ce sujet. Pour avoir été végétarienne pendant quelques années (flexitarienne maintenant, on va dire, par facilité quand je ne suis pas chez moi, par envie parfois) c’est assez éprouvant d’être coincée entre certaines personnes prônant un végétalisme radical et pour qui tu ne fais pas assez et ceux qui ne comprennent pas et veulent te faire « revenir dans le droit chemin ».

    Les deux choses qui manquent le plus quand on parle de régimes alimentaires, je trouve, sont l’information et le respect. Combien de fois on m’a demandé « Et pourquoi tu ne manges plus de ci ? Et plus de ça ? Et les légumes, c’est pas vivant peut-être ? », comme si je demandais à chaque fois que je vois quelqu’un mangé de la viande pourquoi il en mange … Être curieux, ok, mais c’est tellement souvent condescendant … Combien de fois on m’a affirmé « L’homme est fait pour manger de tout. Toute façon, ça ne changera rien. Tu vas avoir des carences. » ou autres conneries du genre … Des gens absolument pas informés mais qui se permettent de juger quand même. Et dès que tu essaies d’expliquer le pourquoi du comment, d’expliquer les effets de l’élevage à grande échelle sur l’environnement, ou quoi, tu passes pour quelqu’un de sectaire qui prêche pour sa paroisse et veut faire changer les gens. Comme si être végé t’enlevait toute crédibilité …

    Enfin, ça a l’air d’avancer un peu. On en parle plus de tout ça, malgré le lobbying des grands groupes et autres (parce que bon, faut pas se voiler la face, ils jouent un rôle, ils ont beaucoup à perdre – même si je pense qu’ils peuvent s’y retrouver d’un point de vue financier en réfléchissant autrement et en proposant de nouvelles choses, plus respectueuses à tout point de vue, c’est juste plus facile comme ça et rien ne les en empêche donc …). C’est peut être parce que je suis un peu plus flexible niveau bouffe ces 2 dernières années que je me dis ça, mais j’ai l’impression quand même que ça s’améliore sur ce plan. Et c’est pas un mal, la France a pas mal de retard dans le domaine (quand je vois le choix qu’il y a et le respect de ce choix alimentaire de l’autre côté de la Manche par exemple …).

    Enfin, je passe de ce pas au deuxième article !

  7. Très bon article hyper bien expliqué !
    Une de mes plus proches amies est végétarienne, donc depuis plus de 10 ans qu’on se connait, on a eu le temps d’aborder toutes ces questions.
    Et je respecte énormément cette façon de faire, ses convictions (et les tiennes du coup), même si pour l’instant je ne suis pas dans cette démarche là. J’ai choisi d’autres combats :)

    La bise !

  8. Bravo Allison pour cet article super intéressant, complet, clair, bien présenté .Je reconnais là ton véritable talent d’écriture, ton esprit de synthèse et aussi d’apaisement .Tu maîtrises bien ton sujet , tu vis tout cela sereinement malgré une rage intérieure envers les C.ns, les intolérants .
    Je peux rajouter que la meilleure hygiène alimentaire, comme tu le dis, c’est avant tout de manger bien équilibré, en diminuant les graisses saturées, et les aliments à fort index glycémique: sodas, bonbons,pâte à tartiner,pain blanc , pommes de terre . , et aussi comme tu en parles très bien, en diminuant voir en supprimant les laitages.En effet , à l’age adulte, on a pratiquement perdu l’enzyme lactase qui est indispensable à la digestion du lait;aussi on augmente la production d’acide lactique dans nos cellules, ce qui a pour but de les encrasser ,de les fragiliser et ainsi d’augmenter les allergies, les inflammations, et à terme de favoriser la formation de kystes, de tumeurs .

    Pour ce qui est des carences : celle en vit b12, essentielle à la formation des globules rouges, elle existe en pharmacie sous forme d’ampoules( Gerda, Delagrange ), 1 ampoule à boire tous les 10 jours suffit à se recharger , c’est sans ordonnance .
    Bon vent à ton blog ,
    Bisous à la jeune idiote .

      1. Bonjour Pauline, effectivement, je me suis rendu compte de mon erreur tardivement.En effet, j’ai cru que ma nièce Allison avait écrit cet article, alors qu’elle ne faisait que le partager sur Facebook .Mais encore Bravo pour ce travail , bonne continuation à toi dans l’écriture .

  9. Bonjour,
    J’ai trouvé l’article intéressant, par contre j’ai deux petites questions (peut être un peu naïves, pardon) plus sur l’aspect « véganisme ».
    Tout d’abord, pour la laine. Comme les moutons ont été domestiqués depuis très longtemps, leur laine pousse, et ne se tond pas toute seule, et donc il faut forcément leur enlever pour qu’ils puissent vivre confortablement (je pense à ces histoires de moutons perdus qui ont été retrouvés des années plus tard avec plusieurs dizaines de kilo de laine sur le dos, ce qui ne dois pas être bien pratique). Dans ce cas, ne peut-on pas imaginer que de nourrir et tondre les moutons est mutuellement bénéfique pour les humains et les moutons (et dans ce cas, pourquoi boycotter systématiquement la laine ?). Après, j’imagine que la plupart des moutons sont élevés dans le but aussi de consommer leur viande, dans ce cas c’est nécessaire, mais on peut imaginer d’autres solutions ?
    Pareil pour les abeilles : en ce moment elles sont en difficultés à cause des insecticides et de la perte d’endroit pour faire des ruches (moins de haies, de sous bois…). Et la relation avec l’apiculteur est bénéfique pour les deux : il fourni l’habitation, plus de la cire généralement, et en retour il récupère une partie du miel et de la gelée royale. Mais il ne prélève pas plus que ce que la ruche peut se permettre ! Il ne peut de toute façon pas se permettre que l’essaim meure, il en a besoin pour l’année d’après, et doit même laisser suffisamment de miel pour qu’il puisse éventuellement se diviser et remplir une ruche de plus au printemps. Et, on a vraiment besoin des abeilles pour pouvoir maintenir la biodiversité et polliniser les fleurs, et c’est les apiculteurs qui les maintiennent le plus ? Pourquoi ne plus acheter de miel dans ces conditions ?

      1. J’ai regardé récemment un film-documentaire intitulé « Des Abeilles et des Hommes », cela explique très bien les problématiques de l’élevage d’abeilles, si tu as le temps je te suggère vivement de le visionner :)

  10. Merci pour cet article à la bienveillance contagieuse :-)

    « Je serais enchantée que vous me les signaliez gentiment, afin que je puisse corriger. »

    Alors je vais me faire un plaisir de partager les petites choses sur lesquelles j’ai buté :

    « Dans le système d’exploitation actuel, les vaches laitières sont abattues au bout d’une dizaine d’années »

    J’avais plutôt en tête 5 ans… : http://www.l214.com/vaches/elevage-vaches-laitieres

    « les poules de ponte bio n’ont droit qu’à une surface équivalente à une feuille A4 de plus que les autres quand elles regagnent leurs cages »

    Pas de cages pour les poules élevées en bio, en plein air ou au sol (heureusement !).
    Mais comme tu le fais remarquer juste avant, bio ou pas, à l’âge d’1 an et 4 mois elles sont envoyées à l’abattoir (pour finir en bouillon cube…) :-(

    « A la base, l’être humain est omnivore, dit-on. »

    Un article qui t’intéressera sans doute : http://toussurlamemeplanete.overblog.com/consommation-de-viande-anatomie-compar%C3%A9e

    Et encore 2 autres : http://www.alimentation-responsable.com/ecologie-de-la-nutrition et http://www.alimentation-responsable.com/position-ADA-2009

    Merci de ce partage de ta vision des choses :-)

    1. Merci beaucoup ! Je ne sais plus quand était passée une loi qui augmentait la surface au sol des poules mais ça devait être de batterie et j’ai confondu.
      Et j’ai bien précisé « dit-on » pour l’omnivorisme parce que j’ai lu pas mal de truc comme quoi on serait plus proche du frugivore, et je ne suis pas spécialiste. Merci pour tes liens je vais regarder tout ça ! (et corriger ce qui doit l’être)

      1. Pour ma part j’ai du mal à adhérer à ces arguments censés prouver que l’homme est végétarien « par nature ». Déjà, dans ton premier article, Diététicienne, on dit « les carnivores et les omnivores » vs « les végétariens ». Or de par mes connaissances vétérinaires, je sais que la plupart des arguments sont faux dans la répartition, car en réalité à chaque fois ils sont valables certes pour les carnivores, mais pas pour les omnivores! Exemple : j’ai eu des rats il y a quelques années, et ceux ci sont omnivores! Pourtant, pas de canines, mâchoire peu ouverte et molaires « broyeuses » comme (soit disant) les herbivores. Pour les caractéristiques du tube digestif je ne m’avancerai pas car je n’ai pas les infos exactes sous la main et il faudrait que je me penche sérieusement et longuement sur le sujet (donc un peu la flemme :p) mais là aussi je ne suis pas du tout sûre que ce soit correct. Pour les carnivores oui, ils ont un tube digestif très court, mais les omnivores je n’en jurerais pas (mes cours d’anatomie me permettent d’avancer cela).
        Voilà, personnellement j’ai beaucoup réfléchi depuis une semaine ou deux, et je pense (si mes TCA me le permettent, c’est pas gagné!) devenir progressivement végétalienne. Car malgré tout il y a plein d’arguments pour manger moins de viande, même si celui que j’ai développé ci-dessus ne me paraît pas valable. Je me dis que c’est devenu tellement « facile » de se passer de viande de nos jours, que ce serait dommage de continuer!

  11. Bonjour!
    Merci, j’ai beaucoup aimé cet article. Clair, qui informe et encourage, très agréable à lire.Du beau travail que j’espère beaucoup de monde découvrira et qui peut-être sera une cause d’éveil au végétarisme/lisme ou au veganisme pour certains. le plus sera le mieux :) !
    Bonne soirée!
    Sarah

  12. Hello, merci pour cet article! Si je peux me permettre, voici mon feedback :

    – Les vaches bourrées d’hormones, c’est vrai aux USA, pas en Europe, c’est interdit.

    – Merci d’évoquer les TCA, j’en souffre et en effet tenir un régime quel qu’il soit est impossible pour moi, et pourtant je commence à me pencher sérieusement sur la consommation éthique (pas que alimentaire).

    – Je ne suis pas d’accord avec l’idée qu’on ne peut rien juger si on n’est pas irréprochable soi-même. Parce que personne n’est irréprochable, et aussi tout le monde juge, c’est pas un scandale pour autant (d’ailleurs quand le jugement est positif, c’est rarement un scandale, bizarrement, même s’il est infondé ;) )

    – Concernant l’abattage qui serait le même pour tous les animaux, ce n’est pas vrai étant donné que notre chère législation autorise les abattages rituels. De par mes études vétérinaires je suis assez au fait de ce que ce genre d’abattage implique (si ce n’est déjà fait, tu peux toi même te renseigner si le coeur t’en dit, ou me demander et je me ferai une joie de développer). Et clairement il vaut mieux pour une vache ne pas être destinée au marché hallal ou casher. Après, on est bien d’accord que même l’abattage classique consiste à tuer un animal et je comprends qu’on ne cautionne pas cela.

    – Pour l’idée de se demander si tes 3 steaks en moins ont sauvé des vaches, je pense que tu peux considérer que oui, car si tous les végé recommençaient à bouffer de la viande il faudrait produire des milliers de tonnes supplémentaires. Donc s’il n’y avait que toi ça ne changerait rien, mais c’est comme le tri sélectif ou les pétitions, c’est en s’y mettant tous ensemble qu’on change le monde, et du coup chaque voix compte.

    – Au sujet de l’exploitation animale, je suis d’accord que les zoos sont loin d’être l’idéal pour les animaux, j’ai mal au coeur de savoir ces bestioles dans de si mauvaises conditions de vie, mais en ces temps de déforestation cela permet tout de même de participer à la conservation de certaines espèces. Certes il serait mieux d’arrêter directement la déforestation, mais en attendant c’est un pis-aller…

    – L’expérimentation animale est atroce sous bien des aspects, je ne dirai pas le contraire, mais par exemple dans ma branche (vétérinaire) c’est nécessaire et les animaux n’y sont pas mal traités. Il y a de gros ajustements législatifs à mettre en place concernant l’expérimentation animale, mais tout n’est pas à jeter non plus, heureusement :)

    – Pour le « vivre ensemble », j’avoue que de mon point de vue omni-et-pourtant-welfare je déplore que beaucoup de végé ne soient pas capables d’accepter la demi mesure (alors qu’eux-mêmes peuvent être végétaRiens et pas plus) et te sermonnent pendant des heures en étant incapable de comprendre que tu trouves que manger de la viande soit dans l’ordre des choses et que des efforts peuvent être faits sans forcément devenir végé (pour ma part je me bats pour les conditions d’élevage et d’abattage éthiques). Après je conçois parfaitement que quand on est végé on est confronté à tous types d’omni et que la majorité d’entre eux sont des gros cons qui ne pensent qu’à leurs besoins :)

    – Merci pour la petite liste de lecture, je regarderai ça sérieusement :)

    Voilou pour mon « feedback », j’espère qu’on comprend que mon but n’est pas (que) de critiquer ou de m’opposer, au contraire comme je l’ai dit c’est un sujet qui m’intéresse en ce moment et j’ai juste envie de discuter autour de cela avec des gens qui ne montent pas sur leurs grands chevaux au moindre désaccord!

  13. Bravo pour cet article très bien écrit ! J’ai les mêmes sentiments que toi sur la question !!
    Et puis comme on dit « on est ce qu’on mange » alors je préfère être végétale, naturelle et pleine d’énergie :D plutôt que de la barbaque bourrée d’hormone et sponsorisée par un lobbying de ouf…
    C’est vrai qu’il n’y a pas à essayer de moraliser notre entourage, notre mode de vie agit déjà dans l’ombre : j’ai toujours à l’esprit l’image de la graine qui germe, c’est pareil avec les idées, elles germent et se développent avec le temps ! Les gens petit à petit vont être amenés à + réfléchir sur leur manière de vivre et de consommer (enfin tout du moins je l’espère sincèrement) : on l’a bien fait, nous ! :)
    Je te remercie pour cette lecture bien agréable et te souhaite une douce soirée
    A bientôt

  14. Merci pour ce super travail de synthèse et de débroussaillage ! Vraiment clair et agréable à lire.

    Dans les bouquins pour une première approche, il y a aussi sur le plan sociologique / historique « Les végétariens : raisons et sentiments » d’André Méry (président de l’AVF), et pour un angle d’attaque très percutant et documenté, « Bidoche » sur l’industrie de la viande, par Fabrice Nicolino, c’est celui-ci qui m’a fait sauter le pas il y a 4 ans (de omni sans aucune connaissance sur le végétarisme à quasi vegetalienne direct, ce fut un peu brutal comme transition :) )

    Pour les hindous, j’ai repéré le dernier livre de Florence Burgat qui semble nuancer fortement la vision fantasmée et un peu idyllique que nous avons du rapport à l’animal en Inde, mais pas encore lu. Voilà voilà, je m’en vais découvrir la suite de l’article avec grand plaisir :)

  15. Super article ! Je n’avais pas très bien compris cette histoire de vitamine B12 mais après avoir lu ton explication, c’est beaucoup plus clair. Sinon, j’aime ta manière de voir les choses, c’est aussi un peu la mienne il faut dire. :) J’espère que cet article passera entre les mains de non-végés, comme ça il verront que nous ne sommes pas méchants/agressifs/fous …!

  16. Bonjour Pauline :)
    Tu vois, quand je lis ton article, quelque part je me sens rassurée. L’autre jour j’ai eu un « débat » avec une végétalienne, à propos d’un article sur je sujet que je trouvais trop agressif, et elle en est presque venue à m’insulter. Oui, je mange encore de la viande, (surtout chez mes parents) car j’adore ça (c’est surtout de la gourmandise au final). Mais j’essaye de réduire ma consommation comme je peux (en plus mon chéri en mange, j’avoue que ça n’aide pas) et au delà de la nourriture mes cosmétiques ne sont pas testés sur des animaux, et je porte le moins de peaux animales possible (bon, sauf pour les chaussures…). Pourtant, j’ai toujours l’impression de devoir me justifier devant des végéta*iens, qui ont souvent un discours culpabilisant alors que je fais des efforts.
    Ce que j’aime dans tes articles c’est que justement tu n’es pas comme eux, à faire culpabiliser ceux qui n’ont pas les mêmes valeurs / ne consomment pas de la même manière. Et lire cet article m’a donné encore plus envie de continuer sur cette voie ! (et puis, c’est vrai qu’on peut difficilement trouver des arguments contre le végétalisme tout en restant cohérent)
    Je vais donc de ce pas lire l’article suivant. *.*
    Sur ce, bonne journée ! C’est toujours un plaisir de te lire :)

  17. La prochaine fois qu’on me pose une question où qu’on me fait une remarque sur ma façon de manger, j’imprime cet article -j’imagine que le second me plaira tout autant- et je l’encadre, ou alors je tapisse les murs de ma cuisine avec, et que tout ceux que ça dérange prennent bien le temps de le lire, de l’avaler et de le digérer avec son intestin bien encrassé :)
    MERCI, tout simplement!
    Bisous :)
    O2 !

  18. Article très intéressant. Du coup, j’ai appris le mot welfarisme qui correspond assez à mon sentiment. Je trouve qu’on produit beaucoup trop et ça me fend le coeur de me dire que la moitié des fruits/légumes/viandes produits finissent à la déchetterie. J’aimerais tellement que les industriels freinent mais c’est la course à l’enrichissement et je crains que cela ne changera pas de sitôt. En tout cas, pas avant que la Terre s’épuise.
    J’ai eu une période végétarienne quand j’étais ado et je devais me justifier constamment. Puis j’ai repris la consommation de viande en lisant un jour que le Dalaï-Lama avait des carences à cause de son végétarisme (sûrement un article promu par les industriels de la viande), et aujourd’hui j’en consomme une fois par jour. J’aimerais arrêter de nouveau mais plusieurs choses me freinent: mon mari tout d’abord qui a parfois du mal avec tous mes principes naturels, et mes enfants car j’ai vraiment peur qu’ils aient des problèmes de croissance à cause de moi. Rien ne dit que le végétarisme est mauvais pour les enfants aujourd’hui mais demain? Ne va-t-on pas se rendre compte dans quelques années que finalement la viande, c’est important? Difficile de trancher.

    1. Bonjour Cleophis !
      Le végétarisme est totalement adapté à la période de l’enfance – et même à la grossesse et à l’allaitement !
      J’en donnerais pour preuve les milliers de petits végétariens qui grandissent en Inde et s’en sortent plutôt pas mal vu la démographie du pays… Pour plus d’info il y a cette page de l’AVF qui donne pas mal d’infos. Après je ne suis pas nutritionniste ni experte en viande ou alimentation végétale, mais personnellement j’ai l’intime conviction que la viande n’est plus nécessaire à notre alimentation et que nous pouvons nous en passer sans problème tant qu’on a les nutriments nécessaires à notre survie en santé.

    2. Concernant le Dalai Lama, j’ai lu aussi dans l’un de ses livres qu’il consomme de la viande à la demande de son médecin. Mais il n’en mange que rarement. De plus, son état de santé lui est propre, lié à son âge, la génétique, des antécédents médicaux, et ça n’est pas valable pour tout le monde.

      Par ailleurs, manger de la viande une fois par jour est beaucoup. Quand on regarde les recommandations officielles françaises, on est plutôt à 3-5 fois par semaine (avec du poisson les autres jours.

  19. Je suis très très contente d’avoir lu ton article : je le trouve apaisant. Et je pense qu’il va me servir à expliquer calmement certaines choses à des gens de mon entourage qui ont du mal à comprendre comment je mange et pourquoi je le fais ! Et puis je n’étais pas du tout au courant pour la vitamine B12 (le fait qu’elle soit initialement présente dans la terre et actuellement donnée en « supplément » aux animaux) oO C’est fou… Par contre du coup, comment faire pour s’en procurer quand on est végé ? Via des compléments alimentaires ? (Je sais que tu n’es pas nutritionniste mais je lance la question, si quelqu’un a des pistes je suis preneuse :) )
    En tout cas, bravo pour ton travail et bonne continuation pour ce chouette blog :)

    1. Lorsqu’on est végétaRien, on a normalement suffisamment de B12 avec les oeufs et les produits laitiers.
      Lorsque cette consommation diminue, il existe des compléments alimentaires comme le Veg-1 ou la B12 de Solgar (trouvable en pharmacie ou sur Un monde vegan comme le premier lien) à prendre chaque jour pour être assuré de ne pas être en carence. :)

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