Le végétarisme vu par Marianne

Lundi, avant de prendre le train, on zonait dans la gare comme des moules quand soudain, Monsieur chéri me pointe du doigt une couverture affichée en vitrine du Relay. Le magazine Marianne titre, entre autres articles sur les arabes totalitaires (pas lu, mais pas envie de lire) : « Une nouvelle famille idéologique : les végétariens ».

Je lui ai volé 3 €, à Monsieur, pour pouvoir m’acheter la feuille de chou (car c’en est une) et lire ce qui se disait sur moi.

Oui parce que j’ai peut-être oublié de te le dire, à toi fan de mes aventures webiennes, mais voilà, depuis avril environ, j’ai décidé de devenir végétarienne. Je suis encore en transition, il m’arrive encore parfois de saliver devant un petit-four aux saucisses, et même de craquer… mais je suis résolue et depuis avril, nous n’avons pas acheté de viande. On en a profité pour arrêter également le lait de vache, car c’est caca, mais on a du mal avec le fromage, car c’est délicieux. Enfin bref, voilà donc trois mois environ que je change peu à peu mon alimentation, avec un Monsieur adorable qui me suit et que je respecte dans son cheminement, j’essaye de faire mes pâtisseries sans beurre, sans œuf, je demande à la boulangère si sa quiche est végétarienne ou pas (ce qui m’a fait goûter une quiche tomate-asperge délicieuse, du coup, en lieu et place de la provençale omnivore)… j’en suis au tout début, mais grâce à des connaissances et des amis végéta*iens aussi, je sais que je suis sur la bonne route et je ne regrette jamais.

En gros, pour comprendre comment je fonctionne, sache que je n’ai jamais aimé la viande, sanguinolente dans l’assiette, avec nerfs, bouts de gras et os apparents. (et je n’ai jamais aimé le poisson non plus) Les seuls trucs que j’acceptais d’avaler, c’était la viande transformée et donc méconnaissable : les steaks hachés, les saucisses knacki, les lardons… mais tout ce qui s’approchait un d’un peu trop près d’un morceau de chair animale, c’était niet. J’ai très tôt vu dans une entrecôte un morceau de cadavre. Donc maintenant, ben je ne me force tout bonnement plus à manger des beefsteaks ou des tournedos, et quand par hasard j’ai envie de poulet ou de lardons, je pense à l’animal mort avant. Et ça passe. Tout simplement.

Voilà pour mon parcours. Ce billet n’a pas pour vocation de convertir, je ne fais pas du prosélytisme. Je suis sûre de moi, de ce que je fais, et de pourquoi je le fais : je n’ai pas besoin de me justifier, ni d’entrer dans un débat. Je vais critiquer en long en large et en travers cet article de Marianne, parce qu’il dit un nombre insurmontable de bêtises en seulement 6 pages, et parce que j’en ai assez que les végétariens soient considérés comme des rabat-joie grisâtres et chiants. Sache, lecteur, que tous ceux que je connais sont adorables, heureux de vivre, bien dans leurs baskets… et ce, parfois, depuis qu’ils sont végétariens. Comme quoi…

Je parlerai de « viande », mais cela inclut aussi pour moi le poisson, c’est plus simple que « chair animale » et moins long que « viande et poisson ».

« Toujours ultraminoritaires, les végétariens de France »…

Oui, les végétariens sont minoritaires en France… mais refuser de manger de la viande, ce n’est pas nouveau. Dans un pays où la barbaque est une véritable culture, où les chasseurs représentent 3% de la population (à peu près la même proportion que les végés, pour info), mais où le lobby chasseur a un vrai poids sur la politique, dans un pays où un plat ne se conçoit pas sans une pièce de boucher, évidemment que le végétarisme est minoritaire. Mais à l’échelle mondiale, il y a bien plus de végétariens (ou du moins de gens qui ne mangent presque pas de viande) que de gens qui suivent le modèle occidental… Il n’y a qu’à voir les Indiens : 40% d’entre eux sont hindous, et les hindous ne mangent pas de viande, pour une question de religion. Les indiens sont plus d’un milliard. Il y a près de 500 millions de végétariens ne serait-ce qu’en Inde. Alors qu’on ne vienne pas me dire qu’être végétarien, c’est être marginal.

Panna-cotta noix de coco-cerise, par Payette Cuisine

Il faut aussi arrêter de dire que c’est « une réflexion balbutiante ».

Des végétariens, il y en a depuis la nuit des temps. Plutarque, Socrate, Pythagore… De Vinci, Lamartine… à travers les âges, des hommes ont regardé la vérité en face :

« Jamais je ne consentirais à sacrifier au corps humain la vie d’un agneau. J’estime que, moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection de l’homme contre la cruauté humaine. », disait Gandhi.

« Ce sera un grand progrès dans l’évolution de la race humaine quand nous mangerons des fruits et que les carnivores disparaîtront de la Terre. Tout sera faisable sur cette Terre à partir du moment où nous viendrons à bout des repas de viande et des guerres. », a dit George Sand.

On peut être végétarien pour des tonnes de raisons différentes : par goût (comme moi), pour être en meilleure santé, pour préserver la planète, par égard pour les animaux, pour perdre du poids… toutes ces raisons finissent à un moment par se télescoper, parce que devenir végé, c’est ouvrir une autre fenêtre de sensibilité : j’ai commencé à m’y intéresser parce que je n’aimais pas la viande. Puis je me suis dit que de toute façon, vu le taux de cholestérol, les soucis d’ostéoporose, les cancers qui explosent depuis la « démocratisation » de la viande, je n’avais qu’à y gagner, pour moi. Très égoïste, au départ, non ? Et maintenant, je pense à la couche d’ozone, au réchauffement climatique, tout ça, c’est en grande majorité dû aux élevages intensifs destinés à la consommation de chair animale. Et puis encore après, j’ai pensé aux animaux.

Je ne suis pas une fervente amoureuse des animaux.

Ils finissent tous par me soûler un jour ou l’autre.

Mais je ne suis pas une fervente amoureuse des hommes non plus, idem : la race humaine et sa bêtise me gave. Est-ce que pour autant je m’autorise à tuer des hommes ? Non. Dois-je donc m’autoriser à tuer des animaux ? Non plus. Ce fut mon raisonnement.

Tout ça pour dire que je ne pense pas qu’un végétarien décide de le devenir parce que c’est une « mode », une « vogue ». Ou alors, il ne le restera pas, et on pourra dire alors qu’il n’a jamais été végétarien. Comme pour bien d’autres choses (je pense notamment à l’allaitement dit « long » ou « prolongé », ou l’éducation bienveillante), devenir végé, c’est un choix fait en conscience, avec information et renseignements derrière. Ce n’est pas une lubie d’adolescente écervelée.

Tartelettes au chocolat vegan, par Payette Cuisine

Toujours ultraminoritaires donc, les végétariens « se persuadent qu’ils forment l’avant-garde d’une société » omnivore. Je vais être super pointilleuse sur la sémantique de cet article parce que l’auteur, à défaut d’être un bon journaliste, c’est-à-dire un minimum objectif et pas complètement biaisé, est plutôt doué avec les mots. Comme si c’était ridicule, et sans fondement. La suite du paragraphe (ce n’est que le premier hein) :

« Il faut les voir, dans leur fief du Marais, s’enivrer d’une soupe de panais, qu’il savent distinguer du persil tubéreux, s’encanailler d’un burger lentilles-épeautre et piocher dans un cheese-cake au lait d’amande avec une fourchette en amidon biodégradable. Et dans le regard, une étincelle de supériorité morale. »

What the effing fuck?

Mais quel genre de végétariens tu fréquentes, Daniel Bernard ? Quel genre de personnage es-tu pour généraliser et caricaturer de la sorte ? Je ne sais même pas ce qu’est une fourchette en amidon biodégradable. (ah si, maintenant je sais)

« Le prix des mets est généralement inversement proportionnel à la taille de l’assiette, mais cela soulage la conscience autant que le porte-monnaie. »

C’est rigolo, qu’on tourne en ridicule un restaurant apparemment gastronomique mais surtout végétarien, quand les mêmes assiettes peu remplies sont glorifiées et recherchées, pourvu qu’elles contiennent du carré d’agneau ou de la saint-jacques. C’est inadmissible, qu’on assimile la conscience végétarienne à une affaire de gros sous, je paye donc je suis tranquille. Si c’était ça, je ne serais pas du tout tranquille puisque depuis avril, je fais économie sur économie.

Sache également, lecteur ignorant, que le végétarisme, c’est « privation, abstinence et substitution ». Quid alors de mes burgers végétariens totalement décadents ? Quid de mes poêlées de légumes avec mon riz à l’indienne digne d’un restaurant ? Et de ma pâte à crêpe végétalienne ? Je ne me prive jamais. Je ne m’abstiens jamais. Je ne substitue jamais.

D’ailleurs il faudrait arrêter de taxer les végés de bouffeurs de soja, ou de « phalanges du tofu » ( ??) à tout bout de champs… le soja, le tofu, c’est utile, mais c’est pas non plus la panacée, c’est pas super goûteux, alors ça fait très bien substitut de viande hachée dans une bolognese, mais jamais de la vie j’en fais mon aliment principal. Et qui dit « plus de viande » ne dit pas forcément « plein de substituts pour survivre sinon ouhlala », ce qui voudrait dire qu’on ne peut pas vivre sans viande ou sans simili-carnés, ce qui est faux. Je mange (nous mangeons) essentiellement des légumes, des lentilles, des haricots secs ou des pois, et on s’en sort très bien, merci.

« Egoïste ou ignorant, le carnivore perce la couche d’ozone, abat la forêt amazonienne, empoisonne les eaux et rivières de Bretagne. » Ben oui, désolée mon Daniel, mais c’est le cas. Tout ce que tu cites, là, c’est vrai. Manger de la viande, c’est faire marcher l’industrie de l’élevage intensif, et oui, ça a des conséquences catastrophiques sur l’écosystème. Après, que tu sois égoïste ou ignorant, c’est ton problème. Mais ne fais pas comme si c’était faux, s’il te plaît. Quant à « l’injonction [qui] surgit sur un mode culpabilisateur », arrêtons d’amalgamer. Entre le mode informatif et le mode accusatif, il y a un monde. Il existe des végétariens culpabilisateurs. Tout comme il existe des parents culpabilisateurs, des allaitantes culpabilisatrices, des sportifs culpabilisateurs, des non-fumeurs culpabilisateurs, des gens culpabilisateurs en général. Mais la plupart sont surtout informatifs : soucieux de voir le monde changer, et dans le bon sens s’il te plaît, les  végétariens (et j’en suis), informent : on leur pose des questions, et ils répondent.

En disant la vérité.

Maintenant, si la vérité te dérange, c’est sur toi qu’il faut te pencher, pas sur l’information reçue.

Quand j’ai été dérangée par ma belle-sœur, qui me parlait de la souffrance des canards et des oies à foie gras (j’adore le foie gras), je ne me suis pas dit, « quelle rabat-joie, elle dit n’importe quoi cette connasse ». Je me suis dit : « quelle rabat-joie… (oui, je l’avoue, j’aime trop le foie gras) mais pourquoi dit-elle ça ? », et je suis allée voir de quoi il retournait. (j’ai mis un peu de temps, mais je l’ai fait) Et effectivement, la souffrance des canards et des oies à foie gras est innommable, et c’est pas pour rien que dans beaucoup de pays, la production de foie gras est interdite car considérée comme un acte de barbarisme. Oui, quand même.

Donc j’ai arrêté de manger du foie gras.

Je ne suis pas allée la pourrir parce qu’elle me dérangeait, je me suis demandé pourquoi j’étais dérangée. Et ça m’a fait changer, évoluer.

Canellonis à la bolo, par Payette Cuisine

« Quel point commun entre un écolo mondain portant une écharpe de coton Agnès b. et un adepte austère du régime macrobiotique portant une écharpe de coton, dénichée chez Altermundi ? »

… je reste sans voix, mais attends ça continue :

« Ils consultent les mêmes sites sur la Toile, errent dans les mêmes supérettes bio et ressentent la même perplexité au moment de choisir entre tofu soyeux, tofu fumé, tofu poilu ou tofu ferme. »

Alors déjà, un adepte du tofu sait que chaque tofu a son utilité, donc il n’est pas perplexe devant le choix des différentes sortes de tofu et sait choisir rapidement en fonction de ce qu’il souhaite cuisiner. Déjà. Mais ensuite, pardon mais pourquoi ?!

Quel rapport, quel p*tain de rapport entre le végétarisme et les personnages apparemment détestables que tu nous peins, Daniel ? Pourquoi un végé devrait-il absolument être arrogant, bobo, pète-sec, bref : imbuvable ?! Tu es frustré de l’assiette ou quoi ? Tu as essayé d’allonger une végane (elle était sexy) et elle t’a répondu « non, tu manges de la viande, sale sale » ? C’est quoi ton problème ?

Encore deux versions du végétarien : « Moine bouddhiste aux yeux creusés, fashionista filiforme à l’affût du dernier régime New Age, même combat ! »

Et toi, c’est quoi ton combat ?

Je reste sans voix devant des portraits aussi grossiers et aussi éloignés de la réalité, vraiment. Il n’existe donc pas, aux yeux de Daniel Bernard, de végétariens normaux. Qui s’habillent en jean et en T-shirt, qui aiment traîner en jogging devant la télé le week-end, qui cuisinent normalement (la macrobiotique pardon mais c’est pas tout le monde qui kiffe hein) et SURTOUT, qui sont agréables à vivre.

Bien.

Je ne dois connaître que des faux végétariens alors.

Crotte.

« Tournés vers leur tube digestif » (dixit un mec qui va critiquer le tube digestif des autres, c’est gonflé quand même) « les végétariens français n’ont pas l’âme révolutionnaire. Au contraire, pointe encore souvent dans leur propos une fierté de nager à contre-courant, qui disparaîtrait si par extraordinaire, leur pratique faisait école. »

Mais va bien gentiment te faire cuire un œuf de bœuf, Daniel !

Je vois toutes mes copinautes véganes militantes pour la cause animale se lever d’un bond et aller préparer une manifestation, et je vois toutes mes connaissances végétariennes qui, comme moi, pensent que rien que le fait d’être végétarien, c’est un acte militant et résolument révolutionnaire, se taper la tête contre un mur.

Nous sommes donc, mes amis, une grosse peuplade d’égoïstes m’as-tu-vu dont le seul intérêt (ou pas loin), est de se pavaner en disant « moi je suis végé et pas toi, nana nana nèreuh ! », et même qu’on serait prêt à pleurer s’il y en avait plus (+) autour de nous, parce qu’on ne serait plus les seuls, on ne serait plus « spéciaux ».

Et de rajouter une citation bien convenable : « on est tous le narcissique de quelqu’un. » Laisse-moi vomir je reviens.

C’est exactement le contraire, espèce de niouk. Sinon on ne tenterait pas de convaincre le monde entier, on ne danserait pas la danse de la joie à chaque fois qu’une nouvelle recrue rejoint nos rangs, et on ne serait pas aussi déçus quand notre entourage montre de l’intolérance envers nos convictions. Mais Daniel est trop cohérent, du coup après il demande « Être ou ne pas être prosélyte ? ».

Et il s’emploie à lister les préoccupations « communes » des végétariens : « Les hypocondriaques prônant l’ascétisme prolongent leur réflexion et s’inquiètent de la survie de l’espèce humaine. Les bobos urbains […] s’enquièrent de la fordisation des élevages et de la prolétarisation des éleveurs ».

Quid (j’adore dire quid) là encore des animaux ? C’est quand même la préoccupation number ouane des végétariens occidentaux, à la base, en fait. Mais non, notre brillant journaliste est trop anthropocentré pour y penser, pardon.

Brioche sans oeufs, sans beurre, par Payette Cuisine

Entre deux, on .a droit à un super encart :

« Le végétarisme est-il un stalinisme ? »

Je t’autorise à tenter de t’ouvrir les veines avec un poireau, ami lecteur. « [Les végétariens] ont […] un cerveau pour (re)penser la planète. Hélas, comme les marxistes, ils croient savoir ce qui est bon pour l’humanité. » Merci pour le génial amalgame marxisme-stalinisme, déjà, et merci pour ce « Hélas » qui me donne envie de tuer des chatons (le comble !), merci, vraiment. Nous sommes, nous, végés, minoritaires, complotistes (on confond science et lobbie ! t’imagines la loose ?), castastrophistes et messianiques.

Rien que ça.

Heureusement, Aymeric Caron est là ! Auteur de No Steak, le chroniqueur rencontre apparemment un succès fou avec son livre. (j’ai dû faire 3 librairies pour dénicher ce qui était le dernier exemplaire, à offrir à ma meilleure amie… du jamais vu) Selon Daniel Bernard, Aymeric Caron pourrait être le porte-parole d’une mouvance (la mouvance végétarienne ? mais laisse-moi rire), parce qu’il a une « belle gueule, vue à la télé ».

Rien à voir avec le fait que son discours est accessible, cohérent et bien pensé. Non. Il est bégé, donc tout va bien. Merci pour cette analyse d’une profondeur abyssale. « Trop cool, jamais ce mec ne dit explicitement : N’en mangez plus ! » – eh non, mais si tu avais lu le livre, journaleux moisi, tu saurais que ce qu’il dit est encore plus dingue… il dit quand même : « Que vous le vouliez ou non, vous n’en mangerez plus ! », ce qui selon moi est bien plus choc, voire choquant.

Mais bon, je doute que Dany sache de quoi parle No Steak, ou alors il a une manière bien à lui de le montrer. (Je l’appelle Dany car on n’est plus à une méprise près) D’ailleurs, il le qualifie de « terrine roborative d’arguments disparates », ce qui est tout à fait approprié à un livre divisé en 8 chapitres on ne peut plus clairs. Je n’appelle pas ça « disparate ». On verra plus tard que le sens du mot « roboratif » n’est pas non plus forcément universel.

Entre deux, un petit encart qui dit sobrement, mais en très très gros : « Il s’agit non pas de supprimer la viande, mais de lui rendre la place qu’elle occupait dans la nourriture traditionnelle […] : celle d’un condiment. » (Alain Lipietz, Green Deal), comme pour bien souligner que l’idée d’un végétarisme pur et simple est une illusion, et que c’est bien plus raisonnable de manger de la viande en petites quantités. Pauvres fous que nous sommes.

Salade de pommes de terre, par Payette Cuisine

« Honte au ringard qui n’a pas son ami végétarien ! » On entendait les mêmes âneries il y a quelques années à propos des homosexuels, rappelez-vous : c’était in d’avoir un meilleur ami gay. Le même principe s’applique ici, et d’une manière générale tout l’article est teinté de ce qui s’appelle la végéphobie.

L’article se finit sur une confusion à n’y rien comprendre, à base de ouiii, en devenant végé, on va « endiguer le péril asiatique », quel est-il et pourquoi, je n’en sais rien, mais en tout cas « pratiquement, certains consommateurs désargentés y trouvent l’habillage conceptuel qui les console de devoir se rabattre sur des aliments moins onéreux que la viande ». Sûr que c’est la motivation principale pour se proclamer « végétarien », évidemment.

« La liberté apparemment souveraine du végétarien apparaît comme l’acquiescement à un choix hautement contraint. »

Et là, Monsieur mon amour : « Ah ouais, tiens, je me sens vachement contraint, connard. » Dans mes bras.

Le végétarien ne le devient pas non plus dans l’espoir qu’un jour les pauvres mangent autre chose que du minerai de bœuf, et que l’entrecôte se démocratise, Dany. Je t’assure. Le végétarien le devient dans l’espoir qu’un jour le monde entier comprendra que se sustenter dans le meurtre et le sang, c’est contre-nature. C’est tout.

Napolitain cruelty-free, par Payette Cuisine

A côté de ça, il y 4 portraits de « vrais » végétariens rencontrés sur le terrain : une blogueuse (Smooth), un éditeur, qui a rencontré la très cool Mlle Pigut (le veinard), et qui a fait traduire deux bouquins en relation avec le péril viandesque, mais ce sont des « pavés roboratifs, qui posés sur l’étagère, culpabilisent tels un crucifix au dessus du lit ». Bien bien. On trouve ensuite un restaurateur, et enfin, pour bien finir, l’illuminée de la bande, naturopathe, qui fait payer des repas 60 € pour trouver un sens à votre vie, totalement décrédibilisée et décrédibilisante. Enfin, ce n’est pas ce que moi, j’en pense, mais c’est ainsi que nous le dépeint Dany, tel un La Bruyère fané. (notez le retour du mot « roboratif », je vois toujours pas ce qu’il vient faire là)

Merci, Marianne, merci.

Merci de m’avoir donné une occasion de m’exprimer sur le végétarisme, merci d’être super cohérents en taxant les végétariens de complotistes qui confondent science et lobbies sur une page, et en tempêtant contre ces mêmes lobbies sur la page suivante… (« Quand les politiques se penchent sur nos assiettes », pp 32-33)

Merci de donner une si belle image de la grande famille des végétariens. Merci de prouver que franchement, 3€ pour un tel torchon, j’aurais dû m’en passer.

Je finirai sur cette citation de Plutarque :

« Si tu veux t’obstiner à soutenir que la nature t’a fait pour manger telle viande, tue-la donc toi-même le premier, je dis toi-même, sans user de couperet ni de couteau ni de cognée, mais comme font les loups, les ours et les lions qui, à mesure qu’ils mangent, tuent la bête aussi toi, tue-moi un boeuf à force de le mordre à belles dents, ou de la bouche un sanglier, déchire-moi un agneau ou un lièvre à belles griffes, et mange-le encore tout vif, ainsi que font ces bêtes -là. »

Et pour tous ceux que le végétarisme intéresse, je recommande chaudement la lecture de No Steak, d’Aymeric Caron, donc, ou bien le groupe Facebook « Happy veggies », duquel je fais partie et qui met une grosse claque aux préjugés sur les végétariens, ces bobos arrogants et moralisateurs.

(Le Nouveau Marianne n°845 du 29 juin 2013, pp 26-31,
disponible en lecture ici, avec mes annotations de folle furieuse qui prépare ses articles)

crédit photo : © Insolente veggie, © Payette Cuisine (un énorme merci à elle)

179 commentaires

  1. Juste un petit mot pour te dire que c’est grâce à cet article, il y a 1 an et demi, que je suis devenue végétarienne. Encore chez papa-maman c’est difficile de faire vgl, mais ça va venir … petit à petit :)
    Merci d’avoir été la porte qui m’a menée vers ce questionnement !
    PS : j’aurais aimé voir ta réaction au dossier sur le végétarisme du figaro paru il y a qq mois…

  2. Ta rébellion contre cet article me réjouit tu es aussi impulsive que j’aurais pu l’être face à une telle connerie! Tu m’a fait réaliser une chose sur laquelle je n’arrivais pas à mettre de mot « la végéphobie » dont on peut être en effet victime. Merci pour ton naturel.

  3. Super article, très bien écrit ^^. Je l’ai lu a ma mere et elle etait du meme avis que moi sur l’article de Marianne, a savoir inutile et incoherant. Le journaliste n’a pas fait l’effort de se renseigner sur les vegetariens. Il ne fait que les rabaisser.
    Je suis végétarienne depuis…aujourd’hui mais même si ma décision parait soudaine elle découle de longues années de réflexion et d’observation. En effet quelle horreur ce que l’on fait subir aux animaux ! Pour l’instant j’ai éliminé seulement la viande de mon alimentation. Il y’a quelques années suite a la lecture d’un livre troublant j’ai éliminé le lait de vache de mon alimentation et je ne l’ai jamais regretté ! Mon père s’est vu obligé à réduire sa consommation de viande car il a un peu de cholestérol et moi ben j’ai tout simplement arrêté d’en consommer. J’ai un peu peur de la réaction des gens mais bon je me sens forte de mes convictions. Il faut que je lise le livre que tu as mentionne et il faut que j’essaie les recettes vegan ^^. Bref je voulais juste dire merci pour cet article qui a été le déclencheur de quelque chose que j’aurais du faire il y’a longtemps. Après lecture de ton article et d’autres textes je me suis dit  » stop je ne veux plus consommer de viande ». A moi de faire plus ample connaissance avec le tofu ^^

    1. Félicitations pour ton choix de vie ;) (on fait aussi très bien sans tofu hein, perso j’ai fait plus d’un an sans et je commence à peine à m’y familiariser :))

  4. Moi ce que j’en dis, c’est qu’à l’heure actuelle on ne sait vraiment pas grand chose sur le monde végétal et que ça risque fort (et aux végéta-trucs les premiers) de nous faire bizarre lorsqu’on apprendra que les plantes souffrent et ressentent… Mais vraiment bizarre!

    1. Ce a quoi un végétalien m’a dit, mais elles n’ont pas de système nerveux central… donc pas de douleur.

      Donc il semble que ce soit vraiment la douleur physique telle que nous la ressentons qui est le point principal du débat. « Le stresse » des plantes n’est pour le moment pas pris en compte.

      Qui plus est j’ai une question quant aux espèces animales actuellement utilisé pour l’élevage. Une fois les élevage supprimé, que fait on d’eux ?

      1. Ils ne disparaitront pas d’un seul coup : si leur consommation devait s’arrêter, ça se ferait petit à petit, je suppose; mais quand bien même des éleveurs dépités les abattrait tous pour cause de non-rentabilité, eh bien, ce serait la dernière fois dans le cycle infernal de la tuerie…

        1. Ce qui me dérange dans cette idée, c est que nous allons perdre en biodiversité. Cela me semble fâcheux, et cela me semble d autant plus fâcheux que ceux qui appellent a la disparition de la consommation de viande pour protéger les animaux travaillent en sorte à leur extermination. Ce raisonnement est poussif mais ce que j aimerais entendre de la part des végétariens et végétaliens c est « l après ». Quel modèle de société vous voulez, comment préserver la biodiversité, quid de l agriculture pour nourrir tout le monde? Pour moi a ce jour c est trop flou et la justification que ce serait le point final de ce cycle de tuerie, je ne peux l accepter. Cette cause, si cela est la seule réponse qu elle peut apporter a ma préoccupation me semble pas plus défendable que le système actuel.

          Ce serait le minimum de responsabilité sociale et environnementale a avoir.

          Je suis plus sur le domaine végétal, c est mon choix et vous êtes mieux placés pour le combat contre la souffrance animale. Mais je ne pourrai pas souscrire a ce projet s il reste tel quel ou vague. Ça fait peut être progresser le schmilblick sur le long terme mais je n ai pas les ressources d être de tous les combats. Sur certains projets, il me faut un minimum d idées concrètes afin que je puisse décider d y souscrire. Cela ne me semble pas être le cas actuellement sur ce sujet.

          1. La biodiversité?? en ce qui concerne des animaux et des races d’élevage créés par l’homme uniquement dans ce but? bôf…. :-)

          2. Mais n’ont elles pas autant le droit à la vie que les autres ?
            Déjà qu’on a du mal a nous respecter nous mêmes, alors si nous ne respectons même pas les autres êtres vivant, même s’ils sont de notre création, a quoi bon tout ce battage ?

          3. Perdre en biodiversité ? Quelle blague…
            Au contraire, les animaux des élevages actuels sont tous identiques ou presque (ça n’est pas pour rien qu’ils sont obligés de les bourrer de médicaments pour pas qu’ils crèvent tous). En supprimant ça, on aura enfin un peu de diversité. Car il ne faut pas se leurrer, les paysans utiliseront encore des animaux pour le fumier, garder des champs en état en les faisant paître, etc. mais là ils ne seront pas obligés de prendre ceux qui bouffent le plus en un minimum de temps quel que soit les maladies développées mais ils choisiront ceux qui sont le plus résistants pour éviter d’avoir à dépenser trop d’argent en médicaments (maintenant qu’il ne pourront plus vendre leurs cadavres pour se rembourser).

            Et on va enfin pouvoir développer des centaines de plantes qui disparaissent. Parce que bon… petit-pois, carottes et pommes de terre, ça va un moment mais un peu de diversité ça ne ferait pas de mal.
            Pourtant, il y a des milliers de légumes différents dont on a jamais entendu parler (dont beaucoup étaient cultivés en Europe mais ont été abandonnés).

          4. Je vous invite à lire ce que « tqsp » à écris en commentaires et je n’en dirais pas plus.

            Votre commentaire me montre le fossé qui réside entre d’une part votre idéologie et une approche globale de l’environnement. Je vous invite également a réfléchir sur la question : quelle place pour les animaux aujourd’hui dans les différents écosystèmes de nos territoires mais également économiquement.

      2. et bien si on n’insémine plus les vaches…..elles meurent de vieillesse vers 20 ans et après il n’y en a plus, les vaches ont été crées par l’humain par selection à partir de l’auroch à partir de -10 000 ans, ce n’est pas un animal qui manquera à la bio diversité..

  5. C’est assez incroyable la haine qu’on peut recevoir rien qu’en disant qu’on ne mange pas de « chaire animale ». Comme si ça « leur » faisait mal, comme s’ils devaient se trouver des excuses ou nous trouver des défauts. Et surtout, ceux qui ne font RIEN, qui ne sont d’aucun combat, aiment nous montrer qu’on n’est pas cohérent.
    « Et tes chaussures, elles sont sans cuir? » « -Non, elles ne sont pas sans cuir, mais je pense que je peux être végétarienne et dire qu’il faut respecter les animaux sans pour autant devoir m’habiller de branchages, tu appelles ça hypocrisie, moi je pense que c’est déjà ça, et qu’au moins je fais quelque chose et vis mes convictions. »

    Sinon, super article, tout y est dit !

  6. Et bien! Il y a des jours où me promener de blog en blog me mène à faire des découvertes touchantes, belles et inspirantes.
    Aujourd’hui, ton blog, et tout particulièrement cet article, si bien écrit et si vrai, a trouvé sa place dans mon esprit.

    Je suis en voie de devenir végétarienne… Je ne mange de la viande que quelque fois. Quand je suis chez moi, je n’en mange pas, quand je reçois des gens, c’est pareil, et il suffit de faire quelque chose de bon: même les plus carnivores n’ont pas l’impression qu’il manque quelque chose… Et pourtant, je n’arrive pas à m’affirmer à chaque moment, lorsque je ne suis pas chez moi, dans ma famille surtout. Je ne comprenais pas pourquoi, je ne pouvais pas mettre le doigt sur ce qui me faisait manger du jambon lorsque je rendais visite à ma grand-mère. Aujourd’hui, en lisant ton article, j’ai compris: j’ai peur de ces jugements que certains ont sur les végétariens. J’ai peur et je me laisse faire en acceptant de manger de la viande, par peur de gens qui sont avant tout intolérants… Intolérants, mais surement encore plus ignorant. Non pas dans le sens que c’est en ne mangeant pas de viande que l’on a la vérité, mais plutôt par ignorance de l’autre, de la normalité qu’il y a à ne pas manger de viande… J’ai compris que si j’avais cette impression, c’était aussi à moi d’agir, en les informant, pour qu’ils comprennent. Après tout, je me rends compte que ça ne peut que nous faire grandir: eux autant que moi.

    Alors voilà. Je crois que cet article est ce qu’il me fallait pour assumer, une fois pour toute, ce que j’ai envie d’être: quelqu’un qui ne mange pas de viande. D’assumer ce que je suis, en fait.
    Tes mots ont su m’aider à mettre le doigt sur ce qui me rendait réticente, sur ce qui m’empêchait de prendre le tournant… Cette époque est désormais révolue.

    Je ne sais pas si j’arriverais à atteindre ce but, mais si ce n’est pas le cas, j’aurai au moins la certitude que ce n’est pas par crainte du regard des autres, mais parce qu’il y a quelque chose en moi qui m’en empêche. Mais j’ai confiance.

    Encore une fois, merci.
    Et je repasserai souvent ici.

  7. Génial ton article !
    Je suis moi même végétalienne, et le torchon qu’a rédigé ce pseudo journaliste ne me surprend guère, malheureusement.
    En France la Végéphobie est très présente, je suis d’ailleurs souvent mal à l’aise quand je dis que je suis végétalienne…A chaque fois j’ai droit à des questions soupçonneuses, des remarques pas franchement agréable.
    Je ne sais pas pourquoi mais les gens se sentent « accusés », quand j’explique mon régime alimentaire. Tu passes pour la gaga des animaux, ou l’idiote qui veut se donner un genre.
    Alors que je ne donne jamais de leçon, je réponds uniquement aux nombreuses questions que l’on me pose dès que je dis que je suis végé….
    Mais j’ai de plus en plus tendance à ne pas vouloir y répondre, vu l’agressivité que je récolte en échange…

    Bref, faut s’accrocher pour faire changer les mentalités… :/
    Sinon je te conseille également le livre « Faut-il manger les animaux ? » de Foer, qui est une véritable bible en la matière. L’auteur a enquêté durant 3 années pour savoir comment sont traités les animaux destinés à être mangés.

  8. @ Tqsp: « je cherche un moyen pour leur éviter l’abbatoir », il suffit d’arrêter de les faire se reproduire.
    Sinon, pour moi, il y a contradiction entre « Ces races dites anciennes, sont généralement dites « rustiques », c’est à dire qu’elles vivent dans la nature, s’alimentent de ce qu’elles y trouvent, et se reproduisent sans intervention extérieure. Elles sont donc à ce titre très peu dépendantes de l’homme. » et « Il me faut aussi pouvoir intervenir dans leur périmètre pour leur apporter des soins, les abreuver, les nourrir, ou les soigner » : ces rustiques peuvent vivre sans nous ou elles ont besoin de nous? On ne peut être à la fois dépendant et indépendant.

    Pour finir, si on prend du bio industriel, il est plus que probable que le fumier industriel soit utilisé (mais a priori bio de ce que je sais du cahier des charges bio). mais si on passe par des personnes qui cultivent de « petites surfaces » (qqs hectares, voir moins d’un hectare), généralement, ils n’utilisent pas le fumier animal. C’est ainsi en ce qui concerne les légumes que je mange.

    Je ne tiens pas absolument à préserver des races, je préfère permettre aux êtres sentients d’avoir une bonne vie.

    Il y aurait encore bcp à dire (par exemple, pourquoi l’humain occupe-t-il toute la place et n’en laisse-t-il pas aux autres animaux), mais c’est inutile, vous ne cherchez pas à discuter mais à convaincre que vous avez raison.

    1. « il suffit d’arrêter de les faire se reproduire » : un boeuf ne se reproduit pas, il vit sa vie d’herbe et d’eau fraîche, les femelles elles doivent avoir des petits (un par an au maximum, ce ne sont pas des lapins). Votre raisonnement conduirait à les ajouter au tableau de la vie que l’homme a su faire disparaître.

      Sinon, pour moi, il y a contradiction entre « Ces races dites anciennes, sont généralement dites « rustiques », c’est à dire qu’elles vivent dans la nature, s’alimentent de ce qu’elles y trouvent, et se reproduisent sans intervention extérieure. Elles sont donc à ce titre très peu dépendantes de l’homme. » et « Il me faut aussi pouvoir intervenir dans leur périmètre pour leur apporter des soins, les abreuver, les nourrir, ou les soigner » : ces rustiques peuvent vivre sans nous ou elles ont besoin de nous? On ne peut être à la fois dépendant et indépendant.
      « Pourquoi l’humain occupe-t-il toute la place et n’en laisse-t-il pas aux autres animaux ? »
      Je vous laisse répondre à votre interrogation. Mon problème et de faire une place à mes animaux ailleurs que dans une assiette.

      Il n’y a pas de contradiction entre « races rustiques » et « ont besoin de l’homme ». Vous n’êtes pas sans savoir que ces animaux ne vivent plus à l’état sauvage depuis François 1er, ni que nous ne sommes pas en plein désert et qu’il y a des routes, des habitations partout, et que le territoire rural se réduit de quelques % chaque année. La priorité est la place pour les hommes, et leurs besoins alimentaires. Il faut donc s’occuper un minimum de ces animaux pour leur faire une petite place.
      Une race productive et non rustique a besoin de nourriture très riche, de médicaments, d’aide au vélage, mais produit beaucoup plus de viande prisée par les consommateurs.

      Je suis agriculteur bio, et les bio utilisent du fumier lorsqu’ils le peuvent. Autour d’Agen, le maraîchage est très répandu avec des surfaces très réduites d’environ 1 à 2 ha (le minimum pour vivre). Tous utilisent bien heureusement du compost à base de fumier, soit acheté à des élevages qui peuvent leur en fournir, soit sous forme de granulés ou mélangé dans du terreau. Certains faisant partie des pionniers, je ne pense pas qu’ils apprécient qu’on les qualifie d’industriels…

      « Je ne tiens pas absolument à préserver des races, je préfère permettre aux êtres sentients d’avoir une bonne vie. »

      « mais c’est inutile, vous ne cherchez pas à discuter mais à convaincre que vous avez raison. »
      Je suis vraiment désolé de lire ceci.

      Je tiens à préserver mes quelques animaux, et à leur procurer des conditions d’existence convenables, y compris si je suis contraint pour cela de les envoyer à l’abattoir. Pourtant j’ai le sentiment qu’il serait possible de leur éviter cette fin malheureuse, en les valorisant différemment. Je n’ai pour l’heure trouvé que de beaux discours sur les sentiments, rien qui permette de leur faire une petite place dans notre société.
      Si quelqu’un ici a lu ce que j’ai écrit et a envie de m’aider, n’hésitez pas à vous manifester.

    2. (je renvoie mon commentaire corrigé)

      Vous dites qu' »il suffit d’arrêter de les faire se reproduire » : un boeuf ne se reproduit pas, il vit sa vie d’herbe et d’eau fraîche, les femelles elles doivent avoir des petits (un par an au maximum, ce ne sont pas des lapins). Votre raisonnement conduirait à les ajouter au tableau de la vie que l’homme a su faire disparaître.

      Il n’y a pas de contradiction à parler de « races rustiques » qui « ont besoin de l’homme ». Vous n’êtes pas sans savoir que ces animaux ne vivent plus à l’état sauvage depuis François 1er, ni que nous ne sommes pas en plein désert et qu’il y a des routes, des habitations partout, et que le territoire rural se réduit de quelques % chaque année. La priorité est la place pour les hommes, et leurs besoins alimentaires. Il faut donc s’occuper un minimum de ces animaux pour leur faire une petite place.
      Une race productive et non rustique a besoin de nourriture très riche, de médicaments, d’aide au vélage, mais produit beaucoup plus de viande prisée par les consommateurs.

      Je suis agriculteur bio, et les bio utilisent du fumier lorsqu’ils le peuvent. Autour d’Agen, le maraîchage est très répandu avec des surfaces très réduites d’environ 1 à 2 ha (le minimum pour vivre). Tous utilisent bien heureusement du compost à base de fumier, soit acheté à des élevages qui peuvent leur en fournir, soit sous forme de granulés ou mélangé dans du terreau. Certains faisant partie des pionniers, je ne pense pas qu’ils apprécient qu’on les qualifie d’industriels…

      Je tiens à préserver mes quelques animaux, et à leur procurer des conditions d’existence convenables, y compris si je suis contraint pour cela de les envoyer à l’abattoir. Pourtant j’ai le sentiment qu’il serait possible de leur éviter cette fin malheureuse, en les valorisant différemment. Je n’ai pour l’heure trouvé que de beaux discours sur les sentiments, rien qui permette de leur faire une petite place dans notre société.
      Si quelqu’un ici a lu ce que j’ai écrit et a envie de m’aider, n’hésitez pas à vous manifester.

      1. « Votre raisonnement conduirait à les ajouter au tableau de la vie que l’homme a su faire disparaître. »
        Mais enfin ?! Il s’agit de races que l’homme a créées, pas d’espèces animales sauvages qui ont une place dans l’écosystème ! Si elles ont une dépendance à l’homme, et bien oui, elle peuvent disparaître sans dommage pour l’ensemble de l’écosystème. Il ne s’agit pas de les massacrer sauvagement, mais de ne pas les reproduire juste pour les reproduire en se demandant quoi en faire par la suite. C’est le même genre d’argument que nous servent les férus de corrida. La race bovine utilisée pour toréer disparaitrait si on interdisait les corridas. Qu’est-ce qu’on peut bien en avoir à faire ? Si elle a été corrompue au point de ne pas être capable de se débrouiller sans l’homme, et bien qu’elle disparaisse. C’est même plutôt une bonne chose.
        Désolé si cela revient à dire que nous souhaitons la disparition de votre métier…

  9. Cet article est vraiment aberrant en effet j ai pu relever des perles du style : « Le rejet de l’animal est une échappatoire. Un Réflexe d’affranchissement individuel qui
    permet de s’admirer encore dans la glace ».

    Ou encore la comparaison du « végétarianisme au Stalinisme »….
    En France on aime bien monter tous les comportements individuels en courrant de pensée, en les affubluant d ‘un « isme » et de se mettre aprés à faire tout type de comparations qui n’ont aucun sens à part évidemment susciter des polémiques qui n’ont pas lieu d ‘être.

    Vous Avez fait beaucoup d’efforts pour argumenter les non-sens et « critiquer en long en large et en travers cet article de Marianne, parce qu’il dit un nombre insurmontable de bêtises en seulement 6 pages, et parce que j’en ai assez que les végétariens soient considérés comme des rabat-joie », comme vous le dites si bien.

    Mais ne vous laissez pas ébranler dans nos convictions par ces débats. Personne ne pourra remplacer votre conscience et votre équilibre interieur. Et encore moins un magazine français en mal du « sujet sensationnel » pour faire vendre. Laissez les finalement ecrire ce qu’ils veulent… vous pouvez bien critiquer, mais vous ne pourrez pas les changer.
    Il leur appartient un jour d’écouter leur propre conscience…

    1. Je n’ai pas pour vocation de changer quoi que ce soit… ou alors juste de me changer moi pour être plus en adéquation avec moi-même…
      Par contre je ne peux pas laisser un journal qui se vend assez bien chez les francophones véhiculer des clichés et des caricatures blessantes sur un sujet qui me tient à coeur, tout comme je ne pourrais pas laisser un quelconque média prôner la violence. J’ai choisi de m’exprimer sur cet article car il était important pour moi d’exprimer MA vision du végétarisme et de mettre à bas les préjugés qui décrédibilisent une initiative que je trouve, pour ma part, des plus belles…

      1. Oui, vous avez raison de vous exprimer ainsi, votre démarche est tout à fait louable, il faut défendre ses convictions, je suis moi-aussi végétarien, et cet article m’a choqué tout comme vous. Ce que je voulais dire mais je me suis mal exprimé, c’est que vous avez très bien critiqué cet article, et qu’il fallait le faire . Il y a des amalgames et des comparaisons intolérables. Mais qu’en tout états de cause celas ne doit pas ébranler notre conscience. Etre végétarien, n’est pas une mode, ni un courant de pensée…
        Etre végétarien c’est vivre en accord avec la nature, la société, et soi-même…
        comme dit le proverbe plein de bon sens : » on est ce qu’on mange ».
        Quand j’ai ecris, laissez les finalement écrire ce qui veulent, j ai mal tourné ma phrase

  10. Bravo pour cette mise au point, ce journaleux n’est qu’un abruti, ignorant et meprisable…
    J’achetais plus Marianne depuis pas mal de temps, mais la ce sera definitif…

  11. Bravo pour ton article, je pense que ce connard de jounaleux, n’est juste qu’un viandard qui ne supporte pas qu’on le fasse méditer sur le sort des animaux, encore un qui préfère critiquer, rabaisser, moquer une minorité qui grandi d’années en années…
    Encore bravo…. ;-)

  12. Merci pour cette belle critique virulente du torchon de DB… Franchement, j’ai accepté l’interview dans l’espoir que le témoignage de végés (en vrai je suis vegan mais bon DB se fout de ce genre de nuances) « normaux » (qui représentent à mon avis la plus grosse partie des végéta*iens) soit un peu retranscrit dans la presse écrite. Alors que j’avais plein de boulot, plein de trucs à gérer, j’ai passé presque 2h en interview. Pour au final un encart au milieu d’un article franchement à gerber, avec plein de raccourcis rapides et parfois même erronés en ce qui me concerne. Je suis aussi assez étonnée du décalage entre les 4 portraits certes assez grossiers et pas toujours flatteurs (la naturopathe en question, je la vois en consultation régulièrement, et elle n’est pas complètement perchée comme l’article le laisse entendre, elle est même plutôt très forte en nutrition et adorable) et l’article qui descend en flèche le végétarisme : il se fonde sur quoi, si ce n’est sur les quatre personnes qu’il a vues ? Parce que je n’ai pas l’impression qu’il fréquente beaucoup de végétariens, ce cher monsieur, sinon.
    Bref, on ne me reprendra pas à accorder des entretiens à des journalistes qui cherchent juste un prétexte pour alimenter leurs préjugés. Au final je suis bien dégoûtée d’avoir perdu mon temps pour cette interview et mes 3€ pour acheter ce journal que je ne lis jamais (à raison, visiblement).

    1. Je suis vraiment désolée que tu aies perdu ton temps de cette manière avec un individu de ce genre, c’est un total manque de respect…
      Et les 3 autres personnes interviewées doivent être outrées aussi, avec raison.

      1. Je ne connais pas les deux autres, mais je sais que ma naturopathe n’est pas ravie, non !
        Je lisais aussi la lettre à Marianne sur le blog de L 214 et en effet, une autre chose choquante est que le journaliste ait choisi de ne pas parler des motivations des gens, de l’éthique derrière, ou presque : encore une fois, il accuse les végéta*iens d’être tournés vers leur tube digestif mais c’est lui, qui, malgré de longues interviews sur nos motivations, les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne, etc, choisit de ne parler que de la pauvre fois où j’ai mangé un menu vegan dans un 3*.
        Bref, c’est vraiment un mauvais article et c’est bien dommage que Marianne ait validé ce papier.

  13. Voila un bel article, profond, vivant ( comme la Vie qu il entend proteger), drole ( la contre attaque assumee et joueuse), que je transmets des maintenant a mes contacts ( en pleine digestion).

    Voici la plume insoumise d une belle enfant indigo, par laquelle le changement que nous voyons voir dans le monde se voit d abord a travers elle, et nous avec.

    Bravo. Merci.

    J ajouterais seulement une pensee pleine d amour et de vie a DB, qui a certainement ecrit, comme c est buen souvent le cas, avec son cerveau (gauche), et non son coeur :-)

    Mais nul n est parfait.

    Shanti.

  14. Végétarien, ok, bien sur, mais pourquoi le dire ? Pourquoi ne pas être simplement végétarien, et faire sa vie comme tout le monde, en quelque sorte ? Plus on s’affiche, plus on rencontre des personnes qui s’affichent dans le camp adverse. Plus on débat, plus on s’énerve sur des arguments plus ou moins bons, parfois des trucs non vérifiés (dans les deux camps, pro et anti).

    Pourquoi ? Parce qu’on détient la vérité, bien sur ! J’ai la vérité et je vous en fait part. Je vais même m’ingénier à prouver que vous avez tort. Vous ne comprenez pas une évidence qui saute aux yeux. Les faits sont là, depuis une éternité. L’Homme est … (au choix).

    Le prosélytisme, c’est la caractéristique des vérités qui cherchent à s’imposer, quel que soit le camp, les idéologies, les causes défendues. Vecteur numéro un : le net. Problème du net : tout le monde à le droit à la parole.

    Problème : ce ne sont que des paroles, beaucoup de blabla, peu d’acte. On ne sait pas si c’est une armée qui va entrer en guerre ou un pauvre imbécile qui radote derrière son écran.
    En conclusion : comment faire bouger la société : engagement politique. Les idées végétariennes doivent rencontrer une assise politique plus large et sortir des débats cours d’école sur le net qui les décrédibilisent.

    1. Pardon mais pourquoi ne devrais-je pas dire que je suis végétarienne ?
      Ça fait partie de mon identité, au même titre que je suis brune et que j’adore les romans de Jane Austen. Si j’ai envie d’en parler, c’est mon droit, surtout sur mon blog, non ?
      Et il me semble que je l’ai bien expliqué : je ne fais pas de prosélytisme. Peu m’importe de convaincre ou pas, ce n’est pas mon propos. J’aurais pu faire un article sur mon végétarisme bien avant, mais j’ai choisi de commenter cet article de Marianne pour démonter les clichés et la mauvaise foi qui dégoulinent de ces lignes.
      Quant à un engagement politique, c’est bien connu maintenant que les consommateurs se doivent d’être des consommacteurs, et c’est une manière facile d’agir que d’agir d’abord dans son assiette. Sans oublier que beaucoup de végéta*iens sont militants actifs pour la protection animale et pour la promotion du végétarisme. Donc oui, être végétarien est un engagement politique, même s’il n’existe pas de parti politique végétarien, ce qui serait aussi déplacé qu’un parti politique omnivore ou représentant uniquement les amateurs de Jane Austen.

  15. « @tqsp et si le #végétarisme était comme pour le #tabac ? ceux qui usent de #viande ont le sentiment que ça leur est indispensable : discutable »
    Et j’en fais quoi de mes vaches ? Et le petit dernier, un petit veau* qui à priori devrait pas finir en escalope à 4 mois (c’est là que la viande a le plus de valeur). On hésite depuis 15 jours sur son nom (Indy, Idéal, Igor, Image, Itrotte ou Îlot on la côte).
    « C’est une race à lait ou à viande » me demande-t-on souvent… à « conservation ». En effet je touche 100€ par vache reproductrice et par an. Essayez de nourrir avec ça une bestiole de 900kg, et les frais de véto, de MSA, de charges de structure (si vous voulez qu’il couche à l’abri l’hiver)… , ça bouffe tous les jours, et si on veut pas voir que les côtes, ben ça bouffe beaucoup !
    Je me pose en permanence la question de la destination de mon élevage. La Gasconne aréolée est une race ancienne utilisée pour la traction, assez peu utilisée de nos jours dans nos contrées. (https://www.facebook.com/GasconneAreoleeMirandaise)
    On parle d’élevage intensif, mais ici entre Gers et Lot-et-Garonne, on a plutôt de petits élevages extensifs de 10 à 30 vaches, qui disparaissent.
    Il faut donc trouver un autre modèle si on veut subsister avec peu d’animaux et trouver des idées si leur destination n’est pas l’alimentation.
    Les questions éthiques, c’est bien, penser à l’animal (vivant) qu’on va manger (mort), c’est bien, et on devrait le faire plus souvent dans les cantines. Avoir une idée de ce qu’on va faire des animaux, ce serait pas mal non plus. S’il est facile de manger du « minerai » de viande sans se poser de question, il est tout autant facile de parler d’élevage « intensif »… et d’oublier les animaux et les éleveurs. Tous les éleveurs que je connais aiment leurs animaux, que faire de leurs stocks, de leurs matériel (généralement appartenant à la banque), avec ces lois qu’ils n’ont pas voulu, qui imposent l’industrialisation et la productivité ?
    Le petit Indy, peut devenir un grand boeuf pur race (ça vaut le prix de la viande) paisible, entretenant les prés et les friches, mais ce n’est pas un petit caniche, ce n’est pas un animal de compagnie.Alors je cherche des idées…

    1. Je regrette que mon message n’aie fait l’objet d’aucune réponse. Internet devrait pourtant, au lieu d’opposer les gens comme peuvent le faire ces articles que vous dénoncez, rapprocher les gens et les idées, inventer mieux ce monde qui nous est offert.

      1. Je réfléchissais justement à votre commentaire.
        Je n’ai pas de réponse à vous proposer en fait, je ne comprends pas pourquoi vous avez choisi (ou pas je ne sais pas) de faire de l’élevage de bétail votre métier… et je n’ai aucune moyen de savoir ni d’imaginer une autre activité qui pourrait rapporter de l’argent. Je suis anti-spéciste, pour moi on ne devrait pas utiliser les animaux.

        1. Merci de votre réponse. En effet, le problème n’est pas simple. Comme je l’ai exprimé plus, les éleveurs aiment leurs animaux. Sans l’élevage, ces animaux seraient voués à la disparition, les miens en particulier (ce qui s’est déjà produit par désaffection des marchés pour certaines races).
          L’utilisation de l’animal, s’éloigne de celle du cirque. Par exemple, un bovin a sa place dans la biodiversité, et sans être rendu à l’état sauvage (et dangereux), peut être en accord avec l’homme. Et comme les hommes gagnent leur pain, l’animal trouverait sa place dans notre société, comme c’est le cas pour le chien (je pense à la garde) ou le chat (je pense à la traque des rongeurs), et non plus seulement comme finalité alimentaire (rejetée par le végétarisme).
          Mais quelle place peut-on donner à ces animaux ? Veut-on seulement leur faire une place ? Il n’est pas rare de citer tel exemple de vache morte au pré à 18 ans avec encore un veau… cela fait 15 veaux abattus (soit 10 à 15 mille euros au prix d’aujourd’hui) pour que l’éleveur lui ait évité l’abattoir et se soit par la même occasion privé de l’équivalent d’un SMIC de salaire (le prix d’une vache abttue). Cette vache non consommable partira alors à l’équarissage aux frais de la société, transformée en farines et divers produits dérivés. Une aberration économique, qui n’en est pas une dans la pratique de l’élevage.
          Le problème ainsi posé revient à se demander quel revenu de son travail d’éleveur, celui qui entretien des vaches mais ne souhaite pas les commercialiser pour l’alimentation humaine, pourra retirer pour subsister, lui et ses animaux, tout en entretenant le paysage et la biodiversité, tout en produisant du fumier pour produire des légumes (sachant que la valeur du fumier produit par une vache est très loin de permettre le financement de l’entretien de l’animal).
          A défaut de trouver une solution, se poser des questions est peut-être un bon cheminement vers celle-ci, loin de tout raisonnement à l’emporte-pièce consistant à dire que ces animaux n’ont qu’à disparaître, que l’éleveur n’a qu’à les garder comme animal de compagnie à perte, qu’ils n’ont qu’à être relâchés dans la nature, ou plus généralement ignorer leur existence et les vouer à la disparition.
          Peut-être que le végétarien pourrait financer par ses habitudes alimentaires et ses choix d’approvisionnement, des exploitations agricoles où l’animal n’est pas là comme une production de viande, mais comme un élément indirect participant par sa présence au processus de production alimentaire ? développer des moyens de parrainage ? retrouver par des visites ou un suivi distant, un lien avec l’animal, qui fût anéanti par l’avènement de l’automobile et des transports en commun ?
          Il ne faut pas que souhaitant la protection de l’animal, on mène à sa perte et à sa disparition, par désintéressement de son sort et de son existence. Il faut intégrer cette dimension dans le choix de vie qui conduit à ne plus se nourrir de viande. Tous les auteurs anciens traitant de l’animal, en avaient une proximité quotidienne et intime (comme celle que vous auriez avec un animal de compagnie), ne serait-ce que pour leur transport, on ne doit pas l’oublier. Ce lien, le consommateur l’a perdu. Combien ont mené une vache par la corde ? Combien ont observé l’animal paisible broutant, triant méticuleusement les herbes ? Combien parlent de la sensibilité de ces animaux sans en mesurer la réalité ? Peut-on combler ce vide par la réhabilitation du lien avec l’animal, et la prise en compte de son existence dans nos choix de vie quotidiens si éloignés de la Nature ?

          1. Étant végétalienne et plus généralement contre l’exploitation animale, je ne vois pas pourquoi je contribuerai à cette exploitation en « parrainant » un animal. Il est possible de cultiver en se passant des animaux (y compris pour le fumier, notamment car le fumier humain est également efficace, mais pas que).

            Et, honnêtement, si je ne souhaite pas spécialement la disparition de certaines races animales, en même temps, je vois plus en termes d’individus que de races. Et une vie passée à être engrossée et voir ses petits volés, je ne pense pas que ce soit une bonne vie.

            Si moins de personnes mangeaient de la viande et des produits laitiers, les éleveurs feraient moins se reproduire les bovidés qu’ils ont. Parce que s’il y a un nombre énorme d’animaux d’élevage, c’est justement parce qu’on les élève…
            La plupart des animaux d’élevage sont devenus dépendants de l’homme et sont incapables de vivre par eux mêmes. C’est un souci en soi.

            Et ce n’est pas parce que j’ai eu le plaisir d’être en contact avec des vaches, moutons, chèvres, poules, pigeons, chevaux… que je suppose que le plaisir était partagé.

          2. L’idée est de financer la coût de la vie de l’animal, non pas par l’exploitation de sa chair, mais de son fumier, et donc d’avoir une préférence pour les légumes qui l’utiliseront.
            Il est possible de cultiver en se passant des animaux, mais à la fois difficile et rare. Il est bien plus facile d’utiliser le fumier des animaux d’élevages intensifs, qui a un coût assez faible étant donné qu’on doit s’en « débarrasser ». Donc vos légumes bio achetés sur les étals seront essentiellement produits à base de ce type d’élevage (le fumier conventionnel est couramment utilisé en bio*); en les achetant, vous contribuez à ces modes d’élevages.
            En se passant de ces animaux, on retire un maillon de la chaîne.

            Quelle vie pensez-vous qui soit bonne pour ces animaux ? On parle bien d’animaux qui sont exclus des élevages intensifs car inadaptés, ce qui explique leur disparition, la race étant l’ensemble de ces individus. Leur reproduction permet de les pérenniser, et parce que personne n’avait d’intérêt à le faire, elles ont failli disparaître.
            Je ne saisi pas bien votre argumentation, sinon qu’elle s’applique à des généralités et pas au cadre dont je parle. En effet, alors que je cherche un moyen pour leur éviter l’abbatoir, vous me répondez qu’on devrait en manger moins ! Puis vous ajoutez qu’on en fait trop. Voulez-vous dire que ce serait mon petit élevage qui serait en trop ?

            Ces races dites anciennes, sont généralement dites « rustiques », c’est à dire qu’elles vivent dans la nature, s’alimentent de ce qu’elles y trouvent, et se reproduisent sans intervention extérieure. Elles sont donc à ce titre très peu dépendantes de l’homme. Si ce n’est que l’éleveur doit pourvoir à leur besoins et prévoir par exemple le foin qui les nourrira l’hiver, lorsque la pâture ne produira plus, sera détrempée et sensible au piétinement. L’hiver, après leur balade pour se dégourdir les pattes, elles sont très contentes de retrouver seule leur place bien à l’abri et au chaud dans l’étable.

            Il ne s’agit pas uniquement de plaisir d’être en contact. Ces animaux ne peuvent divaguer sur les routes ou les champs des voisins. Ils doivent donc être contenus sans difficulté. Il me faut aussi pouvoir intervenir dans leur périmètre pour leur apporter des soins, les abreuver, les nourrir, ou les soigner, sans prendre le risque d’être blessé par un animal sauvage. Il s’agit moins de s’imposer à l’animal, que de se faire accepter par lui.
            Ces animaux vivent très bien la présence de l’homme, dès lors qu’ils y sont habitués; ce n’est pas le cas des animaux d’élevage intensifs qui sont éloignés de l’homme, redeviennent sauvages et dangereux. Le danger vient de la défense de l’animal qui a peur. Un peu comme pour un animal de compagnie, ces animaux recherchent la présence de l’homme dès lors qu’elle est source de plaisir. ainsi on peut dire que le plaisir est partagé.

            * le fumier se vend actuellement à 100€/T, soit le même prix que le foin. Sachant qu’il plusieurs tonnes de foin pour produire une tonne de fumier, on peut déduire facilement que ce n’est pas avec le fumier qu’on peut parvenir à entretenir des vaches…

  16. MERCI !!!
    Je n’ai pas lu l’article dans mariane tout simplement parce que je ne l’achete pas. Mais je pense que je n’en aurai pas besoin.

    Ton parcours vers le végétarisme ressemble beaucoup au miens. Moi qui me croyais unique, tu viens de faire s’écrouler un mythe !

    J’aime bcp ta façon de voir les choses et je suis assez d’accord. Je suis végétarienne et je ne me sens pas investie d’un devoir de conversion absolue. Je fais ce qui me semble juste (alors oui on peut y voir de l’egocentrisme car en effet je pense à moi en 1er, mais vu qu’il s’agit de ma santé et ma conscience on me pardonnera peut-être). Et effectivement quand on me pose des questions, je réponds. Mais je n’assome personne avec des afirmations du style « il faut devenir végétarien parce que… ». Bref si j’avais lu cet article, j’aurais certaiment eu la meme reaction que tou, mais je n’aurai pas pondu une réponde aussi bien construite. Tu manie les mots avec brio, on sent un esprit très fin accompagné d’un humour décapant que j’ai adoré ! Ce journaliste devrait regarder la video de cet enfant brésilien qui lui, se pose les bonnes questions !!!

  17. Chère Idiote,
    Bravo! Cet article de Marianne, au ras des pâquerettes, contraste vraiment avec cet édito du même journal, paru il y a moins de 2 mois : http://vegephobiealafrancaise.blogspot.fr/2013/05/edito-de-jacques-juillard-dans-marianne.html

    Je me suis demandée en le lisant s’ils ne s’étaient pas aperçus, à Marianne, que le sujet du végétarisme provoquait beaucoup de remous sur la toile et ailleurs.
    Surfer sur la vague.
    Prendre la température.
    Jeter un caillou dans la mare pour voir d’où viennent les vagues.
    Un article aussi bête est manifestement une provocation, histoire d’évaluer le nombre de réactions, non?
    En tous cas, ce journaliste n’est malheureusement pas allé plus loin que le Marais : il aurait aussi pu voir des végétariens à Belleville, à Lyon, à Strasbourg, à Perpignan… Des bobos, des fonctionnaires, des retraités, des lycéens, des ouvriers, et même des agriculteurs (Dernier numéro d’Alternatives végétariennes)… quant aux motivations, celles qui poussent à sauter le pas sont diverses. Etant donné le rejet vécu par chaque végétarien débutant face à la société, la famille, les collègues, ce n’est certainement pas un snobisme.

    Enfin, les végétariens, « ultra-minoritaires », comme le dit Daniel Bernard, sont tout de même, en France plus nombreux que les chasseurs….!

    Merci pour ton billet, parfaitement tourné, ça fait du bien!
    Je pense que tu as bien fait d’envoyer ton billet à Marianne. Nous devrions tous réagir à cet article idiot, et voir la semaine prochaine, leur réaction dans le prochain numéro…?

    Continue!! :))

  18. perso je suis carnivore (j’avoue j’aime la viande) mais si je réponds à ton article c’est seulement pour dire que je trouve que tu l’as super bien tourné. J’ai une amie végétarienne avec qui je m’entends très bien (et effectivement elle est bien dans ses baskets, moi aussi d’ailleurs) car nous nous respectons tout simplement. Le problème n’est pas d’être végéta*iens ou pas, le problème reste l’intolérance face aux choix des autres. Elle a choisit de ne pas manger de viande très bien quand elle vient à la maison je fais un repas végétarien point barre. En plus je la respecte totalement d’assumer ses convictions de la sorte alors qu’à fois elle en prends plein la tête par des gens totalement ignorant et arrogant qui ose lui venter les mérites de la viande sans même avoir pris le temps de se renseigner sur celles des légumes. Enfin bref tout ça pour dire que les humains peuvent être totalement abrutis dés l’instant que l’on ne pensent pas comme eux. En tous cas bravo pour cet article!!

    1. Merci ! Je suis contente de constater qu’on peut être en désaccord sans s’insulter, ça me fait beaucoup de bien. Je te remercie pour ton commentaire charmant <3 ton amie végétarienne a de la chance de t'avoir ;)

  19. Réponse à Oulalala … Et c’est pas du sang que t’a dans la bouche mais de la merde… Un bon psychopathe caché derrière son écran. Pour infos, le soja qui détruit la forêt amazonienne n’est pas fait pour nourrir les végétariens (!) mais les animaux dont tu vas te goinfrer. Pauvre type. Et tout tes autres arguments sont du même niveau. (J’ai bien ri avec « les égyptiens qui aurait vu des oies se gaver toutes seules », elles se sont arraché le foie pour le donner aux hommes tant que t’y est)… Je te vois d’ici, un QI de poule, rose et gras comme un cochon, la bave aux lèvres, la carte du FN dans la poche, le crâne rasé, le fusil de chasse au dessus de la commode… Une bien belle personne somme toute – Tu ferais un bon client pour un psy parce qu’avoir des réactions aussi violente/vulgaire au sujet de choix alimentaires de gens que tu ne connais même pas, c’est louche… Qu’est ce qu’elle ta mis dans la bouche ta mère que ta pas digéré? C’est quoi cette parano?
    On doit sérieusement te faire chier pour que tu te fende d’une réponse aussi longue… T’as les boules?
    « Nik la logic »… tout est dis… Ce qui est logique pour toi n’a donc pas de crédit… mmmm

    Et vive les connasses, les salopes et les grosses putes… Dont je suis fière de faire partie…

  20. Ha ha ha!!!! Quel bel article!!! Bravo! :)
    Végétarienne depuis 32 ans (à l’âge de 15 ans, j’en ai 47), deux enfants nourris végétariens (ils mesurent désormais 1m80 et plus), et en pleine santé… Ben c’est vrai, la viande, c’est pas obligatoire. En fait, ça fait longtemps que je ne fais plus attention aux commentaires des gens qui mangent de la viande, et qui cherchent systématiquement des arguments pour se donner bonne conscience d’en manger.
    Belle continuation à toi.

  21. J’ai ri de bon cœur face au joli maniement des mots, j’ai froncé les sourcils en chœur et j’ai grommelé de concert : un superbe post ! J’ai découvert le blog grâce à cet article et je ne peux qu’applaudir une telle qualité.
    Je ne mange plus de viande depuis plus de quinze ans et nous sommes complétement végans depuis plus d’un an : le bonheur ! Chaque jour qui passe nous prouve que nous avons raison, malgré cette société qui nous exclue alors que nous ne jouons pas sur cette marginalité… Mais no regret, c’est le Bonheur !
    Bravo encore, pour l’article, la prise de position et le choix de « vie » !

  22. Y’a-t-il besoin de dire les choses avec tant de vulgarité ? les arguments se font et se défont, il y a des partis pris des opinions toutes faites de partout, c’est indéniable…
    Je vous laisse en lire un exemple juste en dessous de moi ….

    -Quand le viandard se sent agressé- (Soit dit en passant, je comptais pas trop piquer ton steak, je te le laisse volontiers, et étouffe toi avec au passage, ça fera du repos à mes yeux !)

  23. La flemme de réécrire la réponse que j’ai envoyé à un ami végétarien, mais qui je suis sûr ne partage pas toute tes bêtises. Certaines références ne seront pas comprises, rien à battre.

     » j’en ai assez que les végétariens soient considérés comme des rabat-joie grisâtres et chiants. »
    Bah c’est ce que son article m’évoque… Oh un animal mort, gna gna gna, TG !
    Je saute à la gorge de l’agneau s’il le faut, blouubloublou (bruit de ma dentition fixé sur sa gorge lorsqu’il se débat, de la salive coule et se mêle aux giclées de sang)

    « où le lobby chasseur a un vrai poids sur la politique »

    « « Jamais je ne consentirais à sacrifier au corps humain la vie d’un agneau. J’estime que, moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection de l’homme contre la cruauté humaine. », disait Gandhi. »
    Fuck Gandhi
    Je suis animal, s’il a quelque chose contre les carnivores et omnivores qu’il sorte de sa tombe.

    « On peut être végétarien pour des tonnes de raisons différentes : par goût (comme moi), pour être en meilleure santé, pour préserver la planète, par égard pour les animaux, pour perdre du poids…  »
    … Connerie sur connerie.

    « Ce n’est pas une lubie d’adolescente écervelée. »
    Vraiment ? Bouhou les animaux morts…

    En réponse à sa photo de tartelette végétarienne :
    http://www.youtube.com/results?search_query=epic+meal+time&oq=epic&gs_l=youtube.3.0.35i39j0l9.542.1123.0.2215.4.4.0.0.0.0.134.320.3j1.4.0…0.0…1ac.1.11.youtube.rxP_Yu9szvs

    « Je ne me prive jamais. »
    Bah ouai t’aimes ni la viande ni le poisson connasse.

    « D’ailleurs il faudrait arrêter de taxer les végés de bouffeurs de soja, ou de « phalanges du tofu »  »
    Kévin ? :)

    « « Egoïste ou ignorant, le carnivore perce la couche d’ozone, abat la forêt amazonienne, empoisonne les eaux et rivières de Bretagne. » Ben oui, désolée mon Daniel, mais c’est le cas. Tout ce que tu cites, là, c’est vrai.  »
    La caricature ça ne va uniquement dans le sens des végétariens…

    Tofu = écolo ?
    http://www.slate.fr/story/12137/le-tofu-est-il-vraiment-ecolo
    « Selon cette analyse, un kilo de tofu vendu aux Pays-Bas produit environ deux kilos d’équivalent-C02 (PDF) pour passer de la ferme au supermarché. Ce n’est qu’un tout petit peu moins que le poulet hollandais qui, lui, produit trois kilos d’équivalent-CO² par kilo de viande »
    +
    « l’Europe importe la majeure partie de son soja d’Amérique du Sud (PDF) »

    http://www.consoglobe.com/manger-du-tofu-est-il-bon-pour-la-planete-cg
    « Il faut également savoir que la majeure partie du soja consommée en France provient du Brésil. Et vous n’êtes pas sans savoir que la culture du soja a souvent progressé dans ce pays au détriment de la Forêt amazonienne. »

    => http://www.youtube.com/watch?v=LdaBgTpGW8M

    « la souffrance des canards et des oies à foie gras »
    Les égyptiens ont vu les oies se goinfrer, l’homme ne l’a pas inventé… Et aller, encore de la merde.

    « Le végétarien le devient dans l’espoir qu’un jour le monde entier comprendra que se sustenter dans le meurtre et le sang, c’est contre-nature. »
    LOOOOOOOOOOOOOOOOOL
    « le meurtre et le sang, c’est contre-nature. » »
    LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL
    Revoie l’histoire ma conne.

    « « Si tu veux t’obstiner à soutenir que la nature t’a fait pour manger telle viande, tue-la donc toi-même le premier, je dis toi-même, sans user de couperet ni de couteau ni de cognée, mais comme font les loups, les ours et les lions qui, à mesure qu’ils mangent, tuent la bête aussi toi, tue-moi un boeuf à force de le mordre à belles dents, ou de la bouche un sanglier, déchire-moi un agneau ou un lièvre à belles griffes, et mange-le encore tout vif, ainsi que font ces bêtes -là. » »
    Donc si l’être humain à perdu sa fourure et ses armes naturelles en les remplaçant par des outils il se doit d’arrêter de tuer ??
    NIK LA LOGIC

    1. Mais d’où te vient cette frustration ?
      J’ai quand même du mal à comprendre comment le végéta*isme, comme l’homosexualité (justement, on en parlait), peut soulever autant de haine… Vous avez peur de quoi, chers détracteurs, qu’on vous enlève, qu’on vous attache et qu’on vous goinfre de plats végans en diffusant des images de torture animale (avant de vous forcer à embrasser une personne de même sexe pour faire bonne mesure) ?
      Il faudra un jour qu’on m’explique calmement pourquoi toute cette bile…
      PS : c’est vrai que question courtoisie, il te manque quelques cours du soir…

    2. Je n’ai jamais vu quelqu’un utiliser aussi mal autant de sources (mis à part Dany). En plus d’être méchant t’es juste con. Ça me désole pour toi. Vraiment. Et puis si tu es si sûr de toi tu pourrais au moins mettre ton nom et prénom non ? Histoire que nous, minables végétariens, puissions savoir qui nous montre enfin la lumière…

    3. « Donc si l’être humain à perdu sa fourure et ses armes naturelles en les remplaçant par des outils il se doit d’arrêter de tuer? »

      Alors… y a pas d’accent sur le a du verbe « avoir » et y a 2 r à fourrure, mais l’agressivité fait péter les neurones, c’est vrai; à CULTURE, y a qu’un r par contre et apprenez le mot aussi, très cher(e?) ça fait partie de l’évolution de l’être humain.
      Ensuite: je reste pantoise (voir dictionnaire) devant arguments aussi…heu…crétins? quelles armes naturelles??? les paléontologues ont-ils découvert récemment des crânes de Pré- Cromagnons à canines de loup et à griffes de lion?

      Ah autre chose : « revoie l’histoire » (d’accord, mais vous, votre grammaire, par pitié) : donc si je vous suis, on a d’un côté des doux, qui se sont toujours révoltés devant tout sang versé, (et ça a toujours existé, les gens comme ça) et de l’autre des barbares que le sang versé excite, ce sont les barbares qui ont l’apanage (revoir dico), du naturel?

      Mais mangez de la viande on s’en fout! nous on vient pas vous agresser sur vos blogs!!!
      Seulement faites-le sans chercher à démolir ceux qui n’en mangent pas, juste parc eque les vérités vous dérangent.

      Oh et puis je laisse tomber, je le sais va, que c’est pas la peine d’essayer de discuter avec les formatés du bulbe : ils ont peur, ils sont pétris de peurs, et surtout celle du changement, la p*tain de trouille d’admettre que ça fait 20, ou 30 ou 50 ans qu’ils apprennent des conneries sans se poser de questions :-) Ca fait mal à l’ego ;-)

  24. J’ai beaucoup aimé le ton de ta réponse à ce monsieur, dont l’article est bourré de clichés débiles et de préjugés abrutis.

    Je suis végétarienne depuis peu de temps, bien que j’y ai pensé régulièrement au cours des trois dernières années, parce que pendant longtemps je ne me suis pas sentie capable de renoncer à certaines choses (le saucisson, le poulet rôti de maman, le bifteak frites du samedi midi…).

    J’ai eu un déclic il y a quelques semaines en me renseignant un peu partout (je savais déjà la plupart de ces choses, j’ai pas mal d’amis végétariens et j’ai travaillé dans une biocoop, donc les aliments végé n’ont pas de secret pour moi q:), ma raison principale concerne les animaux, mais tout ce qu’il y a autour entre en jeu également, et depuis je n’ai plus touché un morceau de cadavre. J’abandonne petit à petit le lait (j’ai jamais trop aimé ça, sauf dans les yaourts), les oeufs (pareil et je les achète bio) mais je pense que je ne pourrais pas lâcher le fromage tout de suite (je vérifie quand même qu’il ne contienne pas de présure animale avant d’acheter).

    Je suis fière de moi, et de mon changement, et je considère que j’ai le droit de l’être. Ce n’est pas pour autant que je suis moralisatrice envers qui que ce soit. Mon copain continue à manger de la viande de temps en temps, je ne lui fais pas de scandale, et il mange aussi les petits plats que je prépare en les appréciant. On se sent beaucoup mieux depuis ça, lui qui a des problèmes d’intestins génétiques a beaucoup moins de douleurs depuis qu’il s’alimente végétariennement la plupart du temps (quoi ce mot n’existe pas? q:)

    En revanche, je connais des végés cons, qui s’y mettent parce que c’est « mode » dans leur groupe d’amis, et qui font chier les gens qui mangent de la viande en leur tenant des discours de merde alors qu’ils n’y connaissent rien et qu’ils n’ont rien à foutre du sort des animaux ou de la planète (c’est du vécu hein), mais je me dis que c’est pas grave, ça fait des gens qui mangent du cadavre en moins anyway. S’ils tiennent, puisque que ce n’est pas un choix réfléchi et qu’ils ne le font pas par conviction.

    En tout cas, merci pour cette réponse piquante, cinglante, et argumenté, ça fait du bien.

    Bonne continuation (:

    P.-S. : J’ai rejoint le groupe Happy Veggies, merci pour le lien ! (:

    1. Merci à toi pour ton commentaire et ton témoignage !
      Idem ici, Monsieur chéri tend vers le végétarisme, on n’achète plus aucun produit carné, plus de lait de vache, les oeufs sont rares et bio et le fromage est sans présure animale. En dehors, il est difficile pour lui de résister à un McDalle (pour moi aussi, 3 mois de végétarisme n’ont pas encore effacé mon ancien amour pour le poulet pané :( mais j’essaye de résister) et parfois il se laisse tenter par un bol de lait de vache chez mes parents.
      En attendant, il adore son nouveau système digestif, il s’avère qu’en fait il est intolérant aux protéines animales (lait de vache +++) et c’est POUR CA qu’il avait mal au ventre tout le teeeemps !! eh oui…

      1. Aha, je suis un peu pareil pour la malbouffe américaine dégueulasse… Quand il s’en prend un c’est dur, mais je résiste et je mange des falafels ! Et ça devient tellement rare en comparaison avec les quelques derniers mois… Et la viande ne me tente pas vraiment, même l’odeur me fait un drôle d’effet (de la chair qui crâme… hmm /:)
        Ma ligne s’en ressent aussi, et pour une habituée du yoyo, c’est une véritable révolution ! (: Mon poids s’est à peu près stabilisé, et même si j’ai toujours quelques petits kilos en trop, je ne regrette absolument pas les 4 déjà perdus depuis l’abandon de toutes ces saloperies. (:

        Quant au mal de bide, c’est pareil par ici :D Avant monsieur nous faisait des crises aigües plusieurs fois par semaine, et c’était visiblement insoutenable… /: Maintenant comme ses écarts sont rares, je n’ai plus l’impression que ça lui arrive du tout… YOUPI ! Viva vegan (:

        Merci encore pour ton article très chouette, je l’ai partagé ma page facebook en espérant qu’il sera lu par le plus grand nombre (même si j’en doute, on sait jamais).

        Ah et je tenais à rajouter un petit truc, car beaucoup d’amis à moi qui ont été végé pendant longtemps et chez qui j’ai découvert ce que ça voulait dire sont revenus au cadavre pendant leurs « grossesses », car ils étaient mal renseignés. D’après tout ce que j’ai lu, une grossesse peut très bien se dérouler pour la mère et l’enfant, tout en mangeant végétarien. Ne vous faîtes pas avoir… Ils ne sont jamais revenus au végétarisme, et c’est trop dommage… Il suffit de bien préparer ses repas pour ne manquer de rien. (:

  25. Carnivore et ex-végétarien qui bavait devant les boucheries, je trouve cet article magnifique.
    A l’époque je lisais « la gueule ouverte » malheureusement disparue et cet article en est digne. Magnifique article.
    En déplacement tout le temps, il est presque impossible de manger végétarien tout comme bio dans un resto a un prix abordable. comme si un de ces 2 mots déclenchaient, souvent, une espèce de folie sur le prix
    J’ai eu un magasin bio et je connais les prix de base, je sais donc qu’il est possible de vivre sans faire sans arrêt des prix excessifs;
    C’est article m’a fait penser que je devrais manger végétarien et bio de nouveau et que ce serais bon pour ma santé.
    Si j’y reviens, j’y pense, ce sera donc grâce a Marianne qui est à l’origine de cet excellent article.
    Finalement, même un canard véreux peut avoir du bon…..

      1. Et merci du fond du coeur pour cet article magnifique,bien envoyé;j’aimerais que Marianne le publie pour se racheter d’avoir laissé son journaleux écrire de telles inepties

  26. Comment ne pas dire bravo à un tel billet ? Je ne connais aucun végétarien, moi-même inclus, se reconnaissant dans les poncifs grossiers de l’article de Marianne.

    Quant à moi, j’adore la viande mais j’ai fait le choix idéologique (souffrance animale, consommation d’eau, pollution, pourriture industrielle) de ne pas en manger. Et, comme l’auteure, mon corps en profite pleinement (sportif, je cours 3 fois par semaine) et j’adore le fromage ! ;)

    Allez, végétariens de tous pays, de toutes confessions, bonne journée et continuez, ce genre d’article est la preuve que les choses commencent à bouger.

  27. Excellent billet superbement illustré (il aurait fallu le lire avec le ventre plein et à un autre moment peut-être pour éviter de baver sur mon clavier).

  28. Merci pour ce magnifique article. Tu as mis sur « papier » ce que je pense au plus profond de moi. Et c’est vrai que les photos donnent faim.

  29. Bonjour,

    Je ne pense pas qu’une réponse à l’article de Marianne soit nécessaire, article qui se veut à sensation (il faut bien vendre).
    Je n’ai pas besoin de me justifier afin de m’auto-persuader de la justesse de mes actes. Laissez parler, écrire… Et l’évolution des mentalités suivre son cours.

    1. Je ne pense pas que l’article n’avait qu’une visée sensationnelle.
      Je m’attendais en le lisant à lire de vraies infos sur le végétarisme, un point de vue un minimum objectif, c’est ce que je critique.
      Et je ne m’auto-persuade pas, merci ;) je suis très bien dans mes baskets de végétarienne, mais je ne voudrais pas laisser Marianne dépeindre le végétarisme avec aussi peu de bon sens, cela m’est impossible.

  30. hum, élevée à la viande (métier du paternel) je ne sais pas comment j’arriverais à m’en passer… mais après lecture de l’article…. j’avoue que je me remet bien en question… Surtout que j’ai vu comment elle était préparée du vivant à l’assiette… Je ne sais pas comment, je pense que ça prendra du temps. Mais après remise en question, j’avoue qu’arrêter la viande complètement ne me dérangerait pas. (Je suis allergique au lait, donc pour ça y a déjà restriction !)

    1. Bravo pour ta remise en question ! C’est super ! J’ai été élevée à la viande aussi, ma mère est une carnassière qui ne supporte pas le moindre repas sans viande (déjà testé avec elle, elle défaillit devant des fajitas végétariennes et court se faire cuire un steak…)
      Tu peux rejoindre le groupe « Happy veggies » si tu es sur Facebook, beaucoup de soutien et de gens cool là-bas :)

  31. Salut,

    Clap Clap Clap ….. Standing ovation!

    Merci pour cet article haut en couleur! Je n’ai pas lu cet article mais j’en ai entendu parler. Comme toi, j’ai toujours une certaine aversion pour la viande (pas pour le poisson que j’adore). En mars dernier, je suis tombée par hasard sur un discours de Gary Yourofsky (que je vous encourage à écouter). Pour être honnête, j’ai commencé à l’écoute par curiosité (voire par curiosité malsaine), pour savoir qu’elles pouvaient bien être les bonnes raisons qui poussent certaines personnes à se priver des certains aliments de base (viandes, poissons, lait, oeufs) et ainsi littérallement gâcher leur vie. C’était mon opinion à l’époque. Je ne mangeais pas tous les jours de la viande mais je n’arrivais pas à comprendre la nécessité de se priver d’en manger.
    J’ai écouté 1 min, … 10 min … la totalité. Ce fût une révélation! J’ai compris que j’avais un paquet de préjugés sur le végétarisme. Non les végétariens ne le sont pas uniquement pour se mettre en avant, non on ne souffre pas de carences importantes si on arrête de consommer de la viande …
    Bref, je me suis donc lancée: J’ai stoppé ma consommation de viande et de poisson. Et pour être cohérente, j’ai également revu ma consommation d’oeufs, de laits et de cosmétiques. J’espère ne pas faire la morale à mon entourage chacun fait bien ce qu’il veut. Le problème c’est que beaucoup de personnes ne savent pas ce qu’implique cette consommation de produits d’origine animale à outrance … alors je tente de les mener à s’interroger.
    Par exemple, combien de personnes savent que l’on peut savoir si un oeuf vient d’une poule elevé en cage ou au sol ou en « plein air » en lisant le code sur la coquille?
    Combien de personnes mangent de la viande sous cellophane ou transformer (style Knacki, Cervlas, …) en pensant aimer le bon goût de la viande?
    Combien de personnes pensent qu’elles doivent absolument manger de la viande rouge tous les jours car elles font beaucoup de sport?
    Autant de préjugés à combattre pour que les gens fassent leur choix de consommer ou non de la viande, en connaissance de cause!
    J’ai lu tes propos avec attention, et je comprend parfaitement ton enervement devant cet amassis de conneries qui a pour seul but de décridibiliser le végétarisme et les végétariens en leur donnant une image de personnes nanties, membre d’une élite innaccessible pour le commun des mortels. Ce journalisme est honteux (si on peut encore parler de journalisme) car il incite à l’ostracisme. Celà me rappelle la chasse aux sorcières qui a été faite au début des années 80 envers les personnes atteintes du Sida, ou le journalisme véhiculait des idées fausses sur le mode de contamination et condamnait les malades à une mort sociale!
    Comme j’aime à le dire, quand on ne sait pas on la ferme et on écoute: A bon entendeur, salut!

    A bientôt,
    Mystinguett

  32. « « pratiquement, certains consommateurs désargentés y trouvent l’habillage conceptuel qui les console de devoir se rabattre sur des aliments moins onéreux que la viande » »

    Et? Maintenant on pointe du doigt les gens qui, faute de fric, s’économisent des denrées à 34€ le kg? Mince! Moi qui pensait que le végétarisme, c’était un truc de hypster. :o)

  33. Merci pour cette réaction rapide à l’article de Marianne ! Quand je l’ai lu sur la page FB de l’AVF, j’étais vraiment dégoûtée, et j’avais envie de rétorquer quelque chose comme ça :) mais là c’est parfait ! Je suis de ton point de vie aussi, je ne force pas les gens à arrêter la viande, j’essaie juste de les informer sur les conséquences (santé et environnement), et de leur montrer que les protéines végétales, ça existe aussi (ce que j’ignorais il y a encore quelques mois !).

    1. De toute façon je pense qu’en jouant sur le mode de la culpabilité, on dessert la cause. Le meilleur argument, c’est une bonne cuisine et une santé de fer ;) (oui oui, il y a du fer dans les végétaux !)

  34. Qu’en dit tu ? Ben j’en dit que oui , nous existons bel et bien et faudra faire avec nous, que ça plaise aux lobbys ou pas, sur que l’idéologie c’est pas bon pour les affaires, mais moi depuis que je suis végé, presque végan, je mange des oeufs de poules heureuses! je n’ai jamais aussi bien mangé, et aussi bien digéré surtout, avant quelque chose plombait mon estomac, une agonie sans doute…

  35. Quelle belle plume que voilà :)

    Je vais peut être être un peu décalé ici, mais je suis 100% carnivore, et j’avoue que de temps en temps les végétariens me gonflent, tout simplement parce-qu’il faut cuisiner quelque chose d’autre à coté ou en plus :p Mais ca reste anecdotique, et franchement, je respecte leurs choix. Tant qu’ils ne viennent pas me forcer la main pour arrêter la viande!!

    Maintenant, pondre un article comme ca (celui du gars hein^^) est limite intolérable tellement je me suis perdu dedans sans trop comprendre pourquoi et surtout comment en est-il arrivé à de telles comparaisons?? Sorties d’où?? Il est subventionné par les industries de viande c’est pas possible!!

    Enfin, ton article (oui je me permets de te dire « tu » après avoir lu ton article, il vient facilement ^^), m’a apporté deux choses:

    1) un peu plus d’éclaircissement sur le mode végéta*ien (pour te citer)
    2) j’ai bien rigolé en cette période pré-dodo

    Et pour cela, je te remercie à mon tour!

    Bonne continuation.

  36. Je suis végé, fait des choix non alimentaires Végan, je bouffe bio et en plus je suis lesbienne… (il est moche ce mot. En plus, je n’ai rien d’une ilienne Greque. Mais bon, puisque c’est le terme, et c’est toujours mieux que broute gazon. Quoi que pour une végé c’est plus approprié que le terme en rapport aux fruits de mer…)
    Suis-je une vile Bobo égoïste ??
    Très belle réaction, j’ai pas lu le truc de Marianne, mais je sens que ça m’aurait grave énervée, ton article lui fait chaud au cœur :)

      1. Je ne connais pas bien Ellen (je suis pas du tout « Peoples »), mais j’apprécie ta pensée à mon sujet :) Honnêtement, je ne me défini pas par mon orientation sexuelle ou alimentaire, mais je ne cache ni l’un ni l’autre. Pour l’une, je suis comme ça et c’est tout, pour l’autre, j’ai des convictions. Gustativement j’avoue, j’aime le goût de la viande. Mais éthiquement, je ne peux pas. La seule viande que j’accepterais de manger serait celle d’un animal que j’aurais moi même élevé car je serais sûre qu’ils auraient été traités et soignés selon ses besoins, mais je me serait alors à coup sur trop attachée aux animaux pour faire de mon estomac leur dernière sépulture :D

  37. Merci, merci pour cet article qui remet les choses à leur vraie place :)
    J’étais heureuse d’apercevoir ce titre sur les végétariens dans un journal connu, me disant qu’enfin on en parlait dans la presse. Mais c’est tout l’inverse, nous voilà dénigrés encore plus. C’est vrai que tous les préjugés et moqueries de notre entourage ne sous suffisaient plus, on en voulait bien encore !
    Notre seul but : anéantir la violence ici-bas, comme tu le dis. Mais quel est donc l’objectif de ceux qui se moquent des végétariens ? C’est le mot « végétarien » qui ne leur revient pas ? Ne pas voir de viande dans l’assiette de leur voisin leur coupe l’appétit ? Ils ont des actions chez Charal ? On dirait que c’est juste tendance de se moquer des végés, tout comme c’est tendance de manger de la viande, tout comme c’est tendance de lire des torchons, tout comme c’est hyper méga supra tendance d’être un mouton.

  38. Salut! Merci beaucoup beaucoup d’avoir écrit ce magnifique coup de gueule, quelle éloquence. Joanna M.

  39. Waouw, c’est bien envoyé! :-)
    Je voulais vous répondre longuementn mais c’est un vrai MERCI que je vous donne, et avec un beau :-) !

  40. Chère jeune idiote (pas idiote pour un sou, manifestement),

    Je n’aurai qu’un mot : « bravo ! »
    Allez, j’en ajoute un second – car le végétarien est généreux : « merci »

    :)

  41. Je n’avais pas lu cet article de Marianne (ce journal -mais peut-on vraiment appeler ça un journal?- ne faisant pas franchement partie de mes lectures de chevet), mais je suis révoltée que l’on puisse écrire des choses pareilles. Et le pire, c’est que nombre de ses lecteurs vont le croire sur paroles. Je ne suis pas végé, même si je mange que rarement de la viande (question de goût), du coup je m’intéresse beaucoup à ce mode de vie et je sais bien que les clichés véhiculés par cet article sont totalement erronés. Ce qui me choque le plus, au delà de la bêtise et l’absurdité de ces propos, c’est leur intolérance, pour un journal qui se prêtant de gauche. Cela se rapproche plus de ce que l’on peut entendre au comptoir du café et qu’un journal, quel qu’il soit cautionne cela, je trouve ça alarmant.
    Bravo pour ta réponse, que tu as bien fait d’envoyer à la rédac de Marianne. Personnellement, je vis à Paris et j’ai jamais rencontré des personnes comme celles décrites par ce pseudo journaliste. Ce n’est qu’un concentré de fantasmes et de clichés qui ne tient pas la route une seconde (après, c’est sûr, il y a des allumés partout).

  42. Lassé de me justifier, j’ai renoncé à argumenter … or , même sans faire de prosélitysme il est important de faire savoir que notre choix repose sur des convictions saines et dignes et qu’il est injuste de nous marginaliser. Alors je suis très heureux de voir une jeune VG réagir ainsi, et compenser mon manque de « combativité » ! Bravo pour votre « coup de gueule  » !

    1. Merci !
      Peut-être dans 10 ans, quand j’aurai 10 ans de végétarisme derrière moi, je pourrai avoir la patience de hausser sagement les épaules… ou pas… je ne supporte pas le genre de propos de D. Bernard a tenus, à voir si je me calme en « grandissant » !

  43. un article qui m’a bien plu le mode humoristique j’espère va le titiller et le pousser a revoir sa copie
    végétarienne depuis un an depuis 4 mois végétalienne ne n’ai jamais été aussi bien mais il est vrai que lorsque je dis végétarienne on me regarde bizarre

  44. Merci beaucoup pour ce tres bel article. Je ne connaissais pas votre blog mais je vais m’empresser de le parcourir… Aussi, l’un des passages qui m’a beaucoup gêné « bobos urbains […] s’enquièrent de la fordisation des élevages et de la prolétarisation des éleveurs »: Quel est le mal a critiquer une industrie agroalimentaire qui marche sur la tête; traitant les animaux comme des machines et les agriculteurs avec le plus grand mépris… Ce qui le gêne peut-être finalement c’est cette volonté de faire bouger les choses…

  45. Super article!
    Perso, je ne suis pas végétarienne (cela m’attire, mais j’aime trop le goût du mouton et du foie gras, je suis faible^^) mais j’essaye de limiter ma consommation de viande car ce n’est ni bon pour la santé, ni pour l’environnement et je suis toujours déçue de voir qu’il y a rarement d’option de plat végétarien dans les restau ou « cantines de travail »…Et les réflexions des gens à chaque fois -pfff- qui sont choqués qu’on puisse apprécier un repas sans viande -re pff-…
    Bref, l’article de Marianne pue l’intolérance, le manque de travail honteux du « journaliste » qui l’a écrit et puis un certain « parisianisme » écœurant, Paris et les quelques bobos du Marais ne sont pas représentatifs de la population française -pffff ter-
    Encore bravo pour cet article qui montre tant par le fond que par la forme que ce n’est pas chez Marianne qu’il y a des bonnes plumes et des bons journalistes ;)

    1. J’adorais aussi le goût du foie gras… et j’adore toujours je crois. Je n’ai pas encore été confrontée à une situation où je pourrais en manger donc ça va, peut-être que ça va vraiment me manquer, mais voilà, je fais des choix. Et je pense que chacun doit aller à son rythme, pour faire en sorte de rester OK avec nous-mêmes et d’éviter justement l’écueil de « privation, abstinence ». Bravo déjà pour ton parcours !

      1. Le « faux gras » de GAIA est peut-être un bon substitut.
        Mais bon, je n’étais pas adepte du foie gras donc peut-être mal placée pour donner un avis.

    2. Le pire, c’est qu’il y a de bonnes plumes et de bons journalistes, chez Marianne. Mais apparemment, DB ne fait pas parti du lot.

  46. vous pouvez lui envoyer cet article sur ce qui semble être le twitter (@dbctout) du « journaliste » . ce qui est dommage c’est que « marianne » avait publié de bons édito sur la question animale !
    Bien entendu taper sur les végétariens est toujours la chose facile. On ne parlerait jamais de manière méprisante à propos d’autre mode de vie ou d’autres convictions…

    1. Il semble évident que l’objet de l’article n’est pas de pointer du doigt les carnistes ou de critiquer leur mode alimentaire, si ? Personnellement, je suis végétarien, très peu de mes amis le sont aussi, et je m’en fous complètement. Ce qui est grave, et c’est ce que pointe ce billet, c’est de diffuser des mensonges. Si tu diffusais des mensonges, Perceval, je te montrerais du doigt et te critiquerais violemment.

  47. Dire que des connards sont payés pour écrire des bouses pareilles, dire que d’autres connards payent pour lire lesdites bouses. Et je ne parle même pas de la proportion qui adhère à ces foutaises. Et on parle de réduire le nombre d’ogives nucléaires disséminées dans le monde?

    OSEF si je passe pour un rageux.

  48. Mademoiselle, j’espere que la citation détournée de Plutarque ne vous aura pas offusquée, ce n’était de ma part qu’une petite note d’humour pour souligner que végétarien ou viandard, il serait bien difficile aujourd’hui de se passer d’outils. ;-)

    Bonne continuation à vous Jolie Plume !

  49. Dommage que Caron soit un obtus gauchiste hystérique et intolérant; cela dit, si son bouquin est pertinent et s’avère efficace pour faire passer le message, tant mieux. En tout cas ton billet est excellent Jeune Idiote (juste une coquille ou deux). J’avais pas connaissance de ce moisi article de Marianne. Tu leur en a mis pour leur grade, ainsi qu’aux idées reçues, bravo.

  50. Je ne sais pas comment te dire merci. Ton article m’a fait pleurer, non pas par tes réponses que je trouve ô combien pertinentes mais par la méchanceté ignorante et gratuite dont fait preuve ce journaliste.
    Merci 1000 fois

  51. « Si tu veux t’obstiner à soutenir la nature qui ne t’a pas fait pour manger de la viande viande, broute donc toi-même le premier, je dis toi-même, sans user de couperet ni de couteau ni de cognée, mais comme font les vaches, les girafes et les moutons qui, à mesure qu’ils mangent, tondent la pelouse, aussi toi, tue-moi un artichaud à force de le mordre à belles dents, ou de la bouche un ananas, déchire-moi une noix ne coco ou une figue de barbarie à belles griffes, et mange-le encore tout cru, ainsi que font ces bêtes -là. »

  52. Suite à la lecture de certains propos de l’article de Marianne, j’ai en effet envie de m’ouvrir les veines avec un poireau! Très bon article ;) Chacun devrait être libre de faire ses choix. Et critiquer sur six pages toute une population (dont je fais partie, hein), c’est juste honteux…
    Bonne journée à tous :)

  53. Bravo pour cet article !
    Et je m’esclaffe devant l’argument du « végé-hipster qui aimait le quinoa avant que ce soit mainstream ». Franchement, je n’ai jamais fait de prosélytisme auprès de mes copains, mais je suis la première à applaudir quand certains sautent le pas. Et il y en a bien plus qu’on ne le croit !
    J’ajouterai aussi – mais est-ce vraiment nécessaire – que le passage au végétarisme m’a fait découvrir d’innombrables techniques, saveurs, recettes, épices, astuces, etc. et que ma cuisine n’en est que plus riche et satisfaisante. Et c’est mon copain omni bon vivant qui le dit ! ;)

  54. Il faudrait proposer à notre ami journaliste de sortir des quartiers chics de Paris… Moi perso, des végétariens comme il les décrit, ben j’en ai jamais rencontré, ça doit certainement exister j’imagine -ya des cons partout- mais ceux que je connais, ils sont tout simplement à l’opposé de cette description. Peut être parce que je ne fréquente pas ces quartiers? On pourrait proposer à notre ami de prendre sa voiture et de visiter ma campagne natale, et rendre visite à mes voisins, des vieux hippies adorables qui ont le coeur sur la main, qui cultivent leur potager, et qui ne sauraient épeler le mot arrogant, tellement il est éloigné de leur comportement… On pourrait aussi lui proposer de prendre le train et de se rendre en Allemagne, notamment à Berlin (j’ai vu dans une article datant de 2010 que 30% de la population était végétarienne et 0,5% vegan, j’imagine que ça a dû augmenter depuis…) -> totalement minoritaire, hein? Et enfin on pourrait lui proposer de prendre l’avion et d’aller en Australie, pays où la plupart des restos/brasseries/pubs proposent AU MOINS un plat vegan et des plats gluten free (sans gluten… tiens autre débat sur la montée en puissance des intolérances alimentaires…) Pour vous dire, même la chaîne internationale Dominos Pizza propose des pizzas vegan et gluten free (oui oui des pizza sans gluten c’est possible…) Donc c’est tellement marginal, que même les grosses multinationales s’y mettent, haha
    Bref, je pourrais continuer des heures, mais j’estime que quand on veut faire du bon boulot, on essaye de se renseigner un minimum sur la question, sortir de son trou, et OUVRIR SON ESPRIT…

    1. Clairement je pense que Dany avait oublié sa déontologie au placard quand il a écrit cet article… et il doit fréquenter une belle brochette de cons… et là comme tu dis : des cons y’en a partout ! comme toi, les végés que je connais ne correspondent pas du tout à ces profils, ils sont chaleureux et humains <3 (et moi je suis géniale et drôle, donc ça prouve bien que le végétarisme bonifie les âmes ! :P)

  55. Merci 1 million de fois… J’ai lu cet article hier justement qu’une personne aimable a mis en partage et je dois bien avouer que j’ai d’abord été en colère, puis triste, très très triste. Je me suis posée la question : dois je lui écrire une lettre en réponse à son torchon ? Puis là, je lis ton article qui répond juste parfaitement, tout est dit, alors Merci !!!

  56. Punaise! Mais merci pour ton article!!!!!!! J’étais en plein crise d’apoplexie après avoir lu celui de Marianne, et ta réponse est juste parfaite!!!!!! Bravo! Bien argumentée, étayée, top quoi! Et puis, en plus, les photos m’ont données drolement faim, c’est malin ;)
    Du coup, j’en profite pour découvrir ton blog, que je ne connaissais pas :)

  57. petite info savante qui te fait briller en société a propos du « fordisme des élevages » dont parle l’article : Henry Ford s’est justement inspiré des élevages industrielles pour ses propres usines ;-)

      1. Quel rapport avec Hitler ? Le système concentrationnaire apparait en Union soviétique avant 1930. Le premier camp de concentration soviétique est voulu par Léon Trotski, alors commissaire du peuple à la Guerre, ordonnant le 4 juin 1918 l’internement de prisonniers de guerre tchèques dans un camp sous tutelle de la Tchéka. De plus Hitler était végétarien par conviction depuis au moins 1932 selon Ian Kershaw et d’autres.

        1. Est-ce que ça veut dire qu’il ne s’est pas inspiré de l’élevage intensif ?
          Personnellement je ne ferais pas de parallèles avec Hitler sur ce sujet, on n’était pas dans sa tête, je ne sais pas de quoi il s’est inspiré. (il peut très bien s’être inspiré de l’élevage malgré le fait que le système concentrationnaire existait avant lui !)

  58. si j’étais lesbienne, je te demanderais ta main.merci pour cette réponse incisive sur laquelle j’espère que ce connard tombera.

  59. @merecruelle Il est où ce restaurant végé s’il-te-plaît??? Parce-que bon je suis 99% végé (ça s’appelle flexitarien si jamais), et parfois c’est dur parce-que je vis à Porto, et que c’est pas du tout « tendance » d’être végé ici, et que quand tu demandes une salade dans un resto, ils te servent des champignons de Paris en conserve brrrrr
    Merci pour cet article, ça résume tout ce que je pense, en plein dans le mille! Avec cette différence que moi j’adore le goût de la viande, mais j’adore les animaux (trop même) alors non, je peux pas… Sauf quand je me retrouve avec des potes dans un endroit qui ne sert que mon ancien plat préféré, des francesinhas (merecruelle saura de quoi je parle) et que j’ai pas envie de tirer la gueule toute la soirée… Et au final je la tire quand-même, à cause de ce pauvre cochon et cette pauvre petite vache et tous ces animaux morts pour cette simple et unique francesinha (non j’exagère pas, allez voir une photo, vous allez halluciner).
    Bref, merci, je me sens moins seule.

  60. je ne suis pas végé, je pense pas que je pourrais me passer de poisson! Mais j’adore beaucoup de plats végé, j’aime goûter à tout, manger de tout… quand j’étais au Portugal, ma cantine était un resto végétarien, j’y allais deux fois par semaine minimum… je me suis posé des questions ( cet envie d’y retourner tout le temps… Mais ils mettent quoi dans leur bouffe sérieux?) J’ai très envie d’essayer certaines recettes, pour introduire de nouveaux produits car il y a aussi des choses pratiques (oui je sais… Mais pour moi ça compte!) comme pouvoir remplacer le beurre et les oeufs ( pour les allergiques, ou ceux qui ont des besoins de régime alimentaire) Donc, je ne voit pas en quoi ça peut déranger… Et puis une mode? Sérieux? Quand bien même? C’est vrai quoi, même si c’était une mode! Le soucis est où?
    Par contre mettre des photos c’est abusé! J’ai la dalle… Il est 23h20! Grrrr

    1. Hinhinhin je suis le démon è_é
      Les photos c’est pour qu’on me dise pas que la bouffe végé est fade et pas appétissante, quand on voit les recettes de Payette on peut pas dire ça… pourtant tout est végé et beaucoup est vegan !
      En tout cas mettre du piment dans sa cuisine c’est toujours sympa, et même si on se sent incapable d’être végé à 100%, ben je vois pas la MORT à pas manger de viande UN repas par semaine… tu vois ? ;)

      1. On mange pas de viande a tous les repas… Parce que je sature sinon! J’hésite à ce qu’on ne mange de la viande que le week end, mais il faut que je vérifie correctement les apport pour les enfants et revoir les menus! ;)

        1. Avec 200g de viande par semaine (2x100g) normalement ils peuvent manger végé tout le reste de la semaine ! Avec des lentilles, des pois, des trucs qui sortent de l’ordinaire certes mais c’est super bon !
          Tu vois je trouve déjà cool que vous mangiez pas de la viande tous les jours… la fois dernière fajitas végétariennes chez mes parents, bah ma mère s’est fait sa popote avec son steak haché, pour dire d’avoir de la « viande », et n’a même pas goûté une version totalement végé du truc. J’ai trouvé ça pas top.

        2. Pour les protéines et le fer, essayez donc le steak végé archi simple, à base de céréales et de légumineuses (>> protéines complètes) : faites cuire du riz, des lentilles (pour le fer) et des haricots rouges, mixez le tout, ajoutez tous les condiments que vous voulez, aplatissez en galettes et hop, à la poêle.

  61. Merci pour ce super article, et merci aussi d’avoir mis en ligne l’article de Marianne, ce qui nous évite de dépenser notre argent pour de telles foutaises ! J’ai trouvé le contenu extrêmement choquant car totalement dépourvu de rigueur journalistique, à la limite du haineux. Voilà qui ne réhausse pas Marianne dans mon estime…

    1. Tout à fait d’accord avec toi, c’est honteux d’être à ce point incapable de faire un travail journalistique objectif… quitte à faire un sujet sur le végétarisme, autant prendre contact avec l’AVF, ou des végétariens connus… bref, du grand n’importe quoi.
      M’étant moi-même faite arnaquer de 3 € je ne pouvais pas laisser les autres courir le même risque ;)

  62. Wahou quel article. Je suis entiérement d’accord avec toi, et honte au journaliste de Marianne qui véhicule dans son papier tant de clichés. Je recommande au passage la lecture de « faut-il manger des animaux ? ».
    Ps : Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d’agir. » Albert Einstein

  63. J’en dis que j’ai adoré ton article, que j’ai trouvé très drôle et bien envoyé à ce vil Dany :-)

  64. j’adore! « végé -tarienne depuis 26 ans -talienne depuis 2 ,je n’ai de cesse que d’etre étonnée de cette obcession de l’équilibre et de la carence.Comme si les « omnis » se demandaient chaque jour si chips, frites poulet glace;c’est bon,pas de carence à l’horizon? .
    « Je ne me prive pas.Je ne m’abstient pas.Je ne substitut jamais » :bravo, tout est dit! j’adorais (vraiment) la viande et j’ai stoppé,quasi du jour au lendemain, sur des images difficiles. Et quand mon corp veut un truc, ben apparement il sait très bien s’exprimer par des envies digne d’une femme enceinte! Pas de prise de tete:comme tu le dis ,pas de culpabilisation et de rares explications car on m’en demande peu et toujours pour juger et contredire (j’ai rien demandé moi…). Je finirais en évoquant le climat actuel, est ce no steak?est ce le fait que ma moitié est devenu végétarien (merci no steak) ou l’interrogation de ma « minceur »(relative!) mais les questions ses derniers mois se font plus nombreuses et moins agressives.Car j’ai connu (et encore…) la « végéphobie » qui ,paradoxalement épargne mon homme; sexistes les végéphobes? !

    1. Je trouve aussi qu’en ce moment, la tendance est à la remise en question du contenu de l’assiette… mes amis s’y penchent sérieusement, et franchement ça fait plaisir !
      Et je te rejoins aussi sur le sexisme végéphobe : une femme est frêle et fragile de nature, forcément si elle ne mange pas de viande, elle va mourir ! (ma mère me sortait l’argument du boudin noir en période de règles pour reprendre du fer… au secours…)

  65. Je ne suis malheureusement pas surprise d' »apprendre » que dans la presse grand public, le végéta*isme soit encore si mal décrit.
    J’ai bien aimé ton billet. Dommage toutefois le lien vers l’image de PETA (le sexisme, c’est pas top et si cette association est végétarienne, elle est surtout sexiste. Sa dernière trouvaille? Un site où alternent pornos et films de torture animale…

    1. Je sais que la PETA est sexiste et je ne cautionne pas du tout ses campagnes. J’ai utilisé son lien sur l’explication pour le foie gras car c’est malgré tout un bon lien, quant à l’image linkée sous le mot « sexy », c’est justement un « clin d’oeil » (négatif) à ces campagnes sexistes qui objectivisent la femme et dessert totalement la cause.

  66. Je crois que le principal problème de M. Daniel Bernard, comme de beaucoup d’autres qui rient du végétarisme, c’est qu’ils le voient comme une PRIVATION. Tu te prives de tous ces délicieux aliments que sont les steaks, les rôtis, les magrets, les tartares… C’est pour ça qu’ils ont cette impression d’individus gris et ternes, au teint maladif et au discours chiant et moralisateur de celui qui est triste et carencé. Tu l’as dit : beaucoup plus difficile d’écarter le fromage que le lait parce que tu aimes le premier et pas le second. Alors imagine le carnivore type : celui qui est amoureux de la viande trouve inconcevable de pouvoir s’en priver tout en continuant à être aussi heureux. Cela dit, ça n’autorise pas à être arrogant et bête.
    À la maison, on a fait le choix de manger de plus en plus végétarien pour toutes les bonnes raisons les plus traditionnelles (santé, minceur, pollution, économie, bien-être animal, etc.). Mais on ne deviendra pas complètement végétariens dès demain, même si théoriquement on aimerait bien, parce qu’il y a des recettes carnivores qu’on aime encore trop et qu’on ne connaît pas encore assez de recettes végétariennes qu’on adore autant que nos classiques. On les remplace, un à la fois. Le végétarisme, dans un an, ou deux, ou quatre.

    1. Je suis tout à fait d’accord avec toi, surtout avec la phrase « Ca n’autorise pas à être arrogant et bête » ;)
      Je respecte les décisions de chacun, et pour moi, un gros carnivore qui réduit sa consommation au maximum qu’il le peut pour continuer d’être en phase avec lui-même, fait un plus gros boulot que moi qui n’aimais pas la viande et deviens végé, tu vois ?
      Et devenir végétarien, ça peut prendre du temps, il faut justement pas que ce soit une privation ! et quand on fait à son rythme, en paix avec nos envies, ben du coup on est heureux dans notre assiette ;)

  67. excellent article que voilà ! Marianne n’est plus ce que c’était…. dans mon pays où on vire des ministres sans bonnes raisons, on devrait débarquer certains journalistes pour de bonnes raisons… par exemple : non objectivité ou tout simplement, ne pas avoir fait son travail en se renseignant un minimum sur ce qu’est le végéta*isme en rencontrant, par exemple, l’AVF… Bref, c’est à Marianne qu’on devrait écrire un petit billet coup de gueule…

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